Cocaïne à Romont: "L'affaire est classée" à Fribourg
Des enquêteurs bâlois ont identifié les suspects qui auraient tenté de récupérer la drogue découverte chez Nespresso en mai 2022.
C'est dans la campagne bâloise que la demi-tonne de drogue aurait vraisemblablement dû être réceptionnée. Selon des révélations du média "Gotham City", relayées par le 24 Heures, quatre individus suspects rôdaient dans un centre logistique de Frenkendorf dans les jours précédant la saisie de cocaïne à l'usine Nespresso, le 2 mai 2022. Mais ils n'ont jamais trouvé la marchandise, qui était déjà sur les rails direction Romont, cachée dans des sacs de café.
Les efforts des enquêteurs bâlois ont payé. Le contrôle d'identité de l'un des hommes et l'analyse de la vidéosurveillance les ont dirigés vers deux citoyens albanais, installés en Italie. L'un d'eux a été extradé, sur demande du procureur. Son comparse n'a pas encore été remis à la Suisse, malgré une demande validée par la Cour d'appel de Milan.
Le Ministère public de Bâle-Campagne a indiqué à "Gotham City" que trois personnes se trouvent actuellement en détention "dans le cadre de l’enquête sur la découverte de 500 kilos de cocaïne dans une entreprise de traitement du café en Suisse romande." Selon l'autorité, les suspects auraient aussi un lien avec la découverte de 40 kilos de poudre blanche, toujours à Frenkendorf, en septembre 2021.
"Affaire classée" à Fribourg
De son côté, la justice fribourgeoise avait suspendu l'enquête l'été dernier. Les nouveaux éléments mis au jour outre-Sarine ne vont cependant pas relancer la machine, "puisqu'ils n'ont pas de lien direct avec le canton de Fribourg", explique le procureur Philippe Barboni, qui précise que les contacts avec Bâle-Campagne existaient depuis le début. "L'affaire est classée à Fribourg", résume-t-il.
L'an dernier, le travail des enquêteurs fribourgeois avait montré que la drogue n'était pas destinée à l'usine Nespresso. On sait aussi que la livraison de cocaïne a voyagé dans un container maritime ayant quitté Santos (Brésil) le 21 mars pour arriver en Belgique le 14 avril. Le convoi a ensuite été mis en attente dans le canton de Bâle-Campagne, avant de terminer sa course à Romont dans la nuit du 30 avril.
