Prison à vie confirmée après un double assassinat à Payerne

L'homme qui avait tué sa femme et son fils à Payerne en 2018 restera en prison à vie. Le Tribunal fédéral a confirmé sa peine ce jeudi.

Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un Portugais condamné à la prison à vie après l'assassinat de son épouse et de son fils aîné. Jaloux et supportant mal la séparation, ce quinquagénaire s'était rendu à leur domicile à Payerne, le 25 avril 2018. Il avait tiré 30 coups de pistolet au total sur les deux victimes.

En août 2021, le recourant a été reconnu coupable d'assassinat, lésions corporelles simples, menaces qualifiées et délit contre la loi sur les armes par le Tribunal criminel de la Broye et du Nord vaudois. Il a écopé d'une peine privative de liberté à vie, assortie de l'expulsion pour 15 ans. Le Tribunal cantonal a confirmé pour l'essentiel ce verdict.

Devant le Tribunal fédéral, le Portugais a demandé que les principales accusations soient abandonnées et qu'il soit condamné à 20 ans au maximum pour meurtre. Dans un arrêt publié jeudi, la Cour de droit pénal a estimé que la justice vaudoise disposait de suffisamment d'éléments pour juger la cause, sans que le droit d'être entendu du recourant ne soit violé.

"La froideur de l'assassin"

Concernant la qualification d'assassinat, les juges de Mon Repos considèrent qu'elle a été appliquée sans arbitraire par la justice vaudoise. Ainsi, celle-ci a établi que le recourant était passé à son domicile juste avant le crime pour se munir d'une arme. La thèse selon laquelle il l'aurait conservée depuis des semaines dans sa voiture ne résiste pas à l'examen.

L'acharnement du condamné, qui a vidé deux magasins sur les victimes et les a achevées de plusieurs coups de feu à la tête, ne permet pas de retenir la version d'un premier tir accidentel contre le fils suivi d'un accès de rage dû à une émotion contenue depuis des mois.

Lors du jugement de première instance, le président avait parlé d'un carnage"d'une violence inouïe". Il avait estimé que l'auteur avait agi "avec l'extrême froideur de l'assassin" et s'était livré à "une exécution pure et simple" de sa femme et de son fils. (arrêt 6B_749/2022 du 12 mai 2023)

ATS
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