Les bibliothèques d'objets pour l'économie circulaire

Des structures d'un nouveau genre prêtent tous types de produits. Un concept appelé à se développer dans le canton de Fribourg.

Électroménager, outils de bricolage... la Case à stock prête des objets en tout genre. © La Télé

Que faire si votre four à raclette est en panne? Ou si vous devez fixer une étagère, mais que vous n'avez pas de perceuse? Plutôt que d'en acheter une, pourquoi ne pas l'emprunter? Mettre en commun les objets que l'on n'utilise pas au quotidien afin de limiter la consommation et l'encombrement de nos foyers: voilà le principe d'une bibliothèque d'objets. Ce concept, déjà présent dans plusieurs villes romandes dont Genève, Lausanne et Fribourg, favorise l'économie circulaire et la récupération.

Sur le site de Bluefactory, la Case à stock propose même un catalogue en ligne qui facilite les réservations. L'organisation a fait le choix de n'appliquer qu'un seul tarif, peu importe l'objet ou la durée de l'emprunt. "Avec un de nos abonnements annuels, vous pouvez emprunter tout ce qui se trouve sur notre site", explique Xavier Schaller, co-fondateur et bénévole.

En 2021, c'est près de 450 emprunts qui ont été faits par la cinquantaine d'abonnés de la bibliothèque. Mais l'organisation vise plus grand encore. "On aimerait atteindre les 200 abonnés d'ici la fin de l'année. On a aussi traversé la vague Covid et on n'a pas pu beaucoup se montrer ou se faire de publicité. J'invite les gens à venir et nous questionner sur le concept."

Les Broyards sondés

Dans la Broye, l'idée pourrait faire des émules. Un comité s'est formé pour sonder la population sur son intérêt pour une telle structure. "376 personnes ont répondu à notre sondage, on est vraiment très contentes de ces retours. La grande majorité habite à la campagne, ce qui est un peu différent des autres bibliothèques d'objets romandes qui sont plutôt implantées dans les grandes villes", rapporte Wieke Chanez, membre du comité d'organisation.

Pour s'adapter à cette clientèle moins urbaine, le comité envisage d'opter pour une bibliothèque itinérante, qui irait à la rencontre des Broyards plutôt que de leur demander de faire de longs trajets. "D'après le sondage, les gens seraient prêts à faire entre 5 et 15 kilomètres pour venir faire des emprunts. Donc ils ne se déplaceront pas d'un bout à l'autre de la Broye." constate la porte-parole. Les prochaines étapes pour le projet seront décidées en avril, lors de la prochaine rencontre du comité.

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La Télé - Simon Gumy
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