Pas de hausse d'impôts à Bulle
Lundi soir, la majorité de droite du Conseil général bullois a balayé la demande de hausse d'impôts voulue par l'exécutif.
La séance du Conseil général bullois de lundi soir s'annonçait animée. Elle était en tout cas très attendue et scrutée. La preuve, s'il en fallait une, est venue de la bouche du syndic Jacques Morand en début de séance: "Je n'ai jamais vu autant de citoyens depuis que je fréquente cette salle."
Pas de hausse d'impôts
Les Bullois et Bulloises ne paieront pas plus d'impôts en 2025. Lundi soir, le Conseil général de Bulle a refusé une augmentation du taux d'impôt sur le revenu et la fortune des personnes physiques et morales. Le Conseil communal voulait le faire passer de 74,3% à 80%.
Cette hausse aurait permis d'augmenter les recettes fiscales de 7 millions de francs. Si elle avait été acceptée, le budget 2025 aurait affiché un bénéfice de près de 550'000 francs. Ayant été refusée, le déficit pour le budget 2025 est de 6,7 millions de francs.
Le PLR retoque ses propres Conseillers communaux
Les arguments du Conseil communal n'ont donc pas suffi. Il l'a pourtant martelé lundi soir: "les revenus fiscaux ne sont pas en adéquation avec la croissance de la population bulloise." Le syndic, Jacques Morand, et le Conseiller communal en charge des finances, Nicolas Wyssmüller, pourtant tous les deux membres du PLR, n'ont pas été entendus par leur équipe.
"Faut-il couper les subventions aux institutions culturelles? Aux clubs sportifs? Licencier les jardiniers de la Ville? Faut-il ne plus déneiger la ville en hiver? Ce n'est jamais le bon moment pour une hausse d'impôts, mais aujourd'hui la commune en a besoin!" Ces mots du syndic n'ont pas fait mouche auprès d'une majorité du législatif.
Pour la droite, majoritaire, le Conseil communal, pourtant lui aussi en majorité à droite, peut encore faire mieux, notamment en mettant en place une "vraie politique d'austérité". Finalement le rejet est clair: 30 contre, 18 pour.
"Une décision irresponsable"
La gauche a qualifié cette décision d'irresponsable. "L'année prochaine, nous serons à trois mois des élections. Personne ne voudra augmenter les impôts pour des raisons électorales", regrette Elodie Surchat, du groupe socialiste. "Refuser ce soir une augmentation des impôts aura des conséquences négatives sur plusieurs années et ce sera un coup de frein pour la qualité de vie de notre population."
Elodie Surchat a aussi mis en avant les efforts déjà réalisés pour ce budget: pas d'indexation des salaires pour les employés de la ville, pas d'engagements supplémentaires. Au final, le Conseil général a adopté un budget avec un déficit de près de sept millions de francs, avec 160 millions de charges et 153 millions de revenus.
Des parkings plus chers
Dès l'année prochaine, les tarifs de stationnement vont augmenter, (deux francs dès la première heure dans le centre-ville au lieu d'un franc), ainsi que ceux des vignettes pour les pendulaires et les habitants. Ils vont passer de 300 à 360 francs par an pour les habitants et de 500 à 600 francs pour les pendulaires. Ces nouveaux tarifs permettront de générer des rentrées fiscales de plus de 800'000 francs.