Claude Brodard: "Je ne voulais pas heurter les gens"
Le candidat PLR au National a utilisé les adresses de membres de la Chambre fribourgeoise de l'immobilier pour faire campagne. Il réagit.

Claude Brodard est membre de la Chambre fribourgeoise de l'immobilier (CFI) et membre de son comité depuis plus de 10 ans. C'est dans ce contexte qu'il a demandé, ce printemps, à avoir accès au carnet d'adresses des membres de l'organisation, afin de "se présenter", précise-t-il. Une demande qui a été acceptée, sans contrainte. Problème: jamais ces membres n'ont donné leur accord pour recevoir ces documents politiques, ni que leurs données soient employées dans un autre but que celui prévu initialement.
Contraire à la protection des données
Certaines de ces personnes ont été surprises de recevoir ce message dans leur boîte aux lettres. Elles se sont plaintes auprès de la Chambre de l'immobilier. Cette dernière confirme par l'intermédiaire de son secrétaire général Louis Both.
Une personne qui a reçu ce courrier de Claude Brodard nous a dit : "Ce n'est parce que je suis propriétaire que je défends le PLR et Claude Brodard. Je n'ai jamais donné mon accord pour recevoir ce genre de documents".
Le vrai problème: utiliser ces adresses est contraire à la protection des données, contraire aussi à la politique de confidentialité de la Chambre fribourgeoise de l’immobilier. Si les personnes lésées portent plaintes, l'affaire pourrait être menée devant la justice.
Au nom de la défense des propriétaires
Le Sarinois se défend: "J'admets qu'avec cette liste de contacts, j'ai peut-être fait un excès de zèle. Mais derrière ma démarche, il n'y avait aucune intention de heurter les gens. Je voulais présenter le candidat que je suis, et partager mon envie de défendre certains thèmes, comme celui des propriétaires. J'ai agi de bonne foi, j'appelle les personnes que j'ai blessées à me contacter. J'ignorais qu'il y avait une clause de confidentialité."
Ces adresses finissent-elles dans l'escarcelle du parti libéral-radical? "Non", assure Claude Brodard. "Je les ai employées une fois pour mon usage personnel, ensuite, je les ai détruites."