"Un festival des lumières consomme très peu d'énergie"
La 7e édition du Morat Lumières a débuté mercredi. Stéphane Moret, directeur de Morat Tourisme, évoque les défis de l'organisation.
La Télé: Est-ce que la crise énergétique a été, pour vous, plus compliquée à gérer que celle du Covid?
Stéphane Moret: Les réflexions ont été similaires. Tout un processus a été mis en place avec les partenaires de la région afin de savoir quelle serait l’attitude juste à avoir face à cette nouvelle situation. Relativement vite, nous nous sommes dit que l’on voulait faire quelque chose. Principalement pour maintenir l’écosystème artistique, mais aussi économique qui tourne autour du festival. Dans la mesure du possible, nous avons voulu le faire avec respect. Nous nous sommes donc engagés à économiser 40% d’énergie au minimum, en travaillant sur les horaires, principalement en semaine. Il a fallu économiser là où cela fait le moins mal en visant des heures relativement creuses. C’est pourquoi les lundis et les mardis soirs, nous allons finir un peu plus tôt. Nous avons aussi essayé de travailler au niveau artistique en se tournant vers des éclairages à moyenne diffusion, plus subtils. Pour nous, tout cela est un apprentissage très intéressant. Je pense que plusieurs éléments vont être gardés sur le long terme.
Rassurez-nous, même si les éclairages sont un peu plus subtils, il y aura quand même du spectacle?
C’est un festival des lumières. Nous souhaitons vraiment maintenir cette féérie. Et justement, c’est là que cela devient intéressant. Avoir une contrainte supplémentaire nous permet d’évoluer artistiquement en tant que festival.
Vous l’avez dit, vous avez réussi à diminuer votre consommation d’énergie de 40% par rapport à 2022 et de 15-20% par rapport à l’année dernière. Est-ce qu’une diminution est encore possible?
Très sincèrement, un festival des lumières consomme très peu d’énergie. Notre facture d’électricité s’élève à 3000 chf par année. En divisant la quantité d’énergie consommée par le nombre de visiteurs, cela nous donne approximativement 3 heures de télévision par personne. Ce n’est pas beaucoup. Économiser plus va être difficile, à moins de passer à des illuminations à partir de feu ou d’autres sources d’énergie qui ne sont finalement pas toujours meilleures que l’électricité. Je pense que nous allons donc rester sur ce modèle-là, ou éventuellement remonter un peu selon l’expérience observée cette année.
Pour cette 7e édition, environ 20 installations sont proposées dans la vieille ville et au bord du lac. Avez-vous un coup de cœur?
En effet. Nous découvrons le festival en même temps que les premiers visiteurs. Nous avons eu la soirée de préparation, la répétition générale, le soir d’avant mais tout ne fonctionnait pas encore. J’ai vu tout à l’heure une œuvre qui m’a beaucoup plu. Créée par un artiste japonais au musée, ce sont de petits animaux japonais illuminés de manière très spéciale et je trouve que ça vaut vraiment le détour. Je me réjouis de découvrir la suite du festival, tout comme le public.








