Il faut composer avec la pluie en station

La météo mène la vie dure aux stations de ski du canton. Certains exploitants relativisent, d'autres étaient leur offre. Tour d'horizon.

Le sommet du Moléson est comme nu cet hiver, privé de neige depuis quelque temps. © La Télé

L'hiver avait pourtant bien commencé, mais depuis trois semaines, plus rien. Pour les remontées mécaniques fribourgeoises, difficile de proposer une offre alléchante avec ces conditions météorologiques. Ainsi, les Préalpes peinent à attirer du monde.

"La météo, on ne peut pas encore la gérer soi-même", commence Bruno Sturny, directeur d'exploitation de la Société des remontées mécaniques (SRM) de La Berra. "On n'a pas de neige et on doit composer avec ça." La station a malgré tout eu suffisamment de neige pour accueillir les cours de l'école suisse de ski pour les débutants.

Le Fribourgeois cherche à ne pas dramatiser la situation et tente au contraire de rester positif. "Je ne crois pas qu'on puisse dire que le ski, c'est terminé pour les Préalpes fribourgeoises. Je pense qu'on doit tout mettre en œuvre pour que tant qu'on le peut, on puisse faire de la neige, aller de l'avant et skier dans nos domaines des Préalpes."

Une offre quatre saisons

Du côté de Charmey, on veut développer l'offre sur quatre saisons pour parer ce genre de situations. "Il y a une partie des activités pour l'été qui devra aussi être capable de pallier des manques de neige, surtout sur la période de Noël", explique Claude Gendre, codirecteur de TéléCharmey SA.

D'après lui, le principe est de trouver des activités susceptibles d'absorber de grandes quantités de touristes. "Ce sont des choses qui ne sont pas encore en place aujourd'hui, mais on y travaille pour que dans les prochaines années, on ait des activités d'envergure, disponibles été comme hiver."

D'autres possibilités

À Moléson, même constat: de la neige, mais pas suffisamment. Certains montent au sommet pour boire un chocolat chaud avec leurs enfants, le ski sera pour une prochaine fois.

D'autres trouvent leur bonheur différemment, en profitant par exemple d'un brunch en haut de l'emblématique rocher fribourgeois. "C'est vrai que c'est un peu triste pour les stations, mais on peut trouver d'autres occupations sans la neige", assure une touriste.

Le fait d'avoir une société de remontées mécaniques saine, ça permet à toute la destination d'envisager l'avenir du bon côté.

Antoine Micheloud, directeur des remontées mécaniques du Moléson, se dit lui plus déçu que préoccupé. "D'un point de vue émotionnel, c'est un peu inquiétant parce qu'on est attaché au ski et que ces installations sont à la base prévues pour cela."

Mais avec son offre d'activités autres que le ski, la station ne souffre pas autant du manque de neige que d'autres. "D'un point de vue financier et rationnel, pour nous aujourd'hui, ce n'est plus vraiment inquiétant", souligne son directeur.

La station n'est en effet plus ski-dépendant depuis quelques années. "On a quelques réserves et on est aussi soutenu par les pouvoirs publics pour l'investissement, sans quoi on n'en serait pas là", insiste Antoine Micheloud. "Le fait d'avoir une société de remontées mécaniques saine, ça permet à toute la destination d'envisager l'avenir du bon côté."

La Télé - Stefano Gualano / Adaptation Web: Rémi Alt
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