Des amoureux des vieilles choses

Sandra Perriard et Robin Harteveld se sont rencontrés il y a plus de 10 ans en basse-ville, lors d’un marché aux puces. Portrait.

Sandra et Robin vivent de leur passion des objets et meubles anciens. © RadioFr.

C’est dans leur chalet, à Saint-Sylvestre que le couple reçoit RadioFr. Chez eux, c’est un doux mélange entre modernité et pièces chinées. « Nous stockons nos meubles et autre pièces anciennes dans un autre local, en ville de Fribourg », explique Robin Harteveld.

Une table d’une autre époque, deux fauteuils anciens, un buffet qui fait office de bibliothèques pour des ouvrages qui ont de la valeur aux yeux des brocanteurs. L’environnement dans lequel s’épanouissent le couple et leurs deux enfants ne laisse que peu de doute sur leur passion, leur profession. Robin Harteveld et Sandra Perriard sont brocanteurs, antiquaires et puciers.

« Depuis enfant, je baigne dedans. Mon père est lui-même antiquaire spécialisé dans les livres anciens. Toute ma famille a toujours vécu au rythme des antiquités », explique le quadragénaire qui est devenu brocanteur. « J’ai toujours dit à mes parents que je voulais travailler avec des belles choses », poursuit-il.

Dimension écologique

Mais qu’est-ce qui attire ces jeunes brocanteurs dans ces objets et meubles anciens ? « C’est l’aspect unique. On n’a pas pu ouvrir un catalogue pour choisir ce qu’on voulait. C’est toujours une surprise. Et puis, ça nous touche ou pas. Et écologiquement, j’adore m’imaginer en fin d’année, la montagne de choses qu’on a pu sauver et auxquelles on a pu donner une seconde vie », répond Sandra Perriard.  

La sensibilité pour un meuble ancien, chacun peut l’avoir ou non. Mais on ne s’improvise pas du jour au lendemain brocanteur. « On reconnait un bel objet quand on le voit. C’est difficile à expliquer », indique Robin Harteveld, qui a aiguisé son regard après des années d’expérience. « J’ai travaillé pendant longtemps avec mon père, pendant plus que 15 ans, où j’ai appris tout ce qui était lié au papier, donc les livres anciens, les manuscrits et les gravures, mais aussi les tableaux et l’art en général. Ensuite, j’ai fait de longues études, où j’ai pu échanger avec les professeurs que ce soit dans l’histoire de l’art ou dans l’archéologie », poursuit le quadragénaire. « Moi, ce sont plutôt les vêtements et les sacs à mains vintage qui m’attirent », complète Sandra.

"Beaucoup d'heures de travail"

Vivre de cette activité n’est pas toujours simple, « il faut être très ouvert et toucher à beaucoup de milieux », explique Sandra. « C’est aussi beaucoup de travail, beaucoup d’heures, beaucoup de marchés et internet nous aide aussi en hiver, lorsque les marchés sont moins présents. »

Et les meubles, vêtements, et autres objets anciens que les brocanteurs revendent sont dénichés lors de marchés ou aussi lorsqu’il faut vider des appartements, après des décès, par exemple. Un service dont chacun peut bénéficier.

RadioFr. - Lauriane Schott
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