Des bracelets électroniques contre les violences conjugales

La Confédération autorise depuis début 2022 cette mesure pour surveiller les violences domestiques.

Il n'y a pas un agent qui suit les moindres faits et gestes des porteurs de bracelet électronique. © KEYSTONE

La Confédération autorise depuis le début de l'année l'utilisation de bracelets électroniques pour surveiller les auteurs de violence domestique. Pourtant, aucun cas n'a été recensé jusqu'ici dans le canton de Fribourg.

La surveillance s'effectue de manière passive. Les autorités contrôlent après coup si le porteur du bracelet a enfreint les limites qui lui sont imposées. "On n'a pas les ressources pour intervenir toutes affaires cessantes, avec une police qui ne ferait que ça", précise Fabien Gasser, procureur général à la tête du Ministère public fribourgeois.

Cette mesure ne constitue pas non plus une protection directe pour la victime. L'association Solidarité Femmes salue toutefois une avancée. "C'est une reconnaissance de la violence faite aux femmes. Les données électroniques constituent une preuve que les victimes n'auront pas à amener elles-mêmes", explique Anaëlle Joliat, intervenante sociale.

Cet outil serait utile dans des situations précises, où le risque de récidive est trop faible pour justifier une incarcération, mais trop important pour se passer de surveillance. Selon Fabien Gasser, laisser un auteur de violences conjugales regagner son domicile sans surveillance fait peu de sens. "Il faut qu'il y ait un suivi. On le fait en collaboration avec l'association EX-pression et cela se passe très bien. Les résultats sont encourageants. Nous travaillons sur l'auteur violent et la manière dont il peut contenir ses pulsions."

La Télé / Frapp - Simon Gumy
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