Des cartes faites main pour la Saint-Nicolas
À Fribourg, les élèves de 3e année créent des cartes pour la Saint-Nicolas. L'une d’elles est ensuite imprimée et vendue à la population.
À Fribourg, les élèves de 3e année du Collège Saint-Michel perpétuent une tradition vieille de plus d’un siècle : réaliser des cartes pour la fête de Saint-Nicolas. Parmi toutes les créations, une carte est choisie pour être imprimée et vendue au public fribourgeois. Cette initiative permet de soutenir une œuvre caritative grâce aux bénéfices des ventes.
Lauréats 2024
Louise Valentine, lauréate de cette année, a voulu retranscrire l’ambiance chaleureuse et festive de cet événement. Elle explique son processus de création : « L’année dernière, j’ai aidé à tenir le stand du Cœur de Saint-Michel et j’avais pris une photo. J’ai tout redessiné à la main, mais sans la cathédrale, ce n’était pas suffisant, alors je l’ai ajoutée en arrière-plan. » Une création qui a séduit le jury. « C’était un peu une surprise, mais je suis très contente et fière de voir tout le monde avec ma carte dans les mains », confie-t-elle avec un sourire.
Pierre Metzger, quant à lui, a remporté le coup de cœur du jury grâce à une linogravure pleine de symbolisme. Il s’est inspiré des cartes à jouer et des tarots : « Dans le tarot, la couleur chair symbolise l’humanité. Je trouvais intéressant de montrer un Saint-Nicolas humain, qui incarne l’élévation dans l’humanité. »
Une tradition centenaire
La tradition de la carte de la Saint-Nicolas remonte à 1906. À l’origine, c’était le professeur d’art du Collège Saint-Michel qui s’occupait lui-même de sa création. Ce n’est qu’en 1956 que les élèves de 3e année ont été sollicités pour participer au projet. Depuis, l’objectif est resté le même : vendre la carte gagnante pour reverser les bénéfices à une œuvre caritative.
« On peut observer une vraie évolution dans les techniques et les imaginaires utilisés au fil des ans », remarque Hélène Sauvin, enseignante d’arts visuels au Collège Saint-Miche. Des représentations traditionnelles de la cathédrale ou des légendes de Saint-Nicolas, les élèves ont progressivement innové avec de l’humour, de l’originalité, et même des œuvres numériques. « Pourquoi pas une carte en volume ou en 3D un jour ? » s’interroge l’enseignante.
Les cartes gagnantes depuis 1916 ont été soigneusement conservées par la famille Dietrich. Elles sont exposées cette année au home des Martinets à Villars-sur-Glâne, jusqu’au 5 janvier.