Des profs en colère

Ils étaient un peu plus de 120 à répondre à l'appel conjoint de Formation Fribourg et du Syndicat du service public. Des enseignants fribourgeois se sont réunis jeudi soir au CO de Sarine Ouest. Ils ont discuté de leur situation et ont fini par voter 4 revendications pour mettre la pression au gouvernement cantonal.

Les professeurs demandent que du temps dédié spécifiquement aux questions administratives leur soit compté : des unités de maîtrise de classe. Pour l'heure, elles ne sont prévues que pour l'enseignement secondaire. Il faut que les écoles primaires en bénéficient également.

Des classes pilotes

Les enseignants souhaitent également que des classes tests soient ouvertes rapidement. Elles accueilleraient moins d'élèves ou une serait gérées selon une formule de co-enseignement. Ainsi, les élèves ayant des difficultés d'apprentissage, de comportement ou étant en situation de handicap pourraient bénéficier d'une meilleure attention, explique la co-présidente de Formation Fribourg Raphaëlle Giossi.

Le format d'école inclusive doit d'ailleurs être revu, selon Raphaëlle Giossi. Il faut la rendre moins énergivore en facilitant les procédures administratives et en focalisant peut-être moins l'attention sur l'élève dans le besoin mais plutôt sur l'ensemble du groupe pour que personne ne se sente à part.

Enfin, il faut que les enseignants soient mieux intégrés aux discussions et aux réflexions sur l'éducation numérique.

Des signatures pour mettre la pression

Les 4 revendications ont été acceptées par l'ensemble des professeurs réunis au CO d'Avry. Le SSP et Formation Fribourg espèrent pouvoir récolter près de 2500 signatures et déposer une pétition à la Direction de la formation et des affaires culturelles et auprès du Conseil d'Etat pour mettre la pression au gouvernement.