Des soirées d'information sur les risques de pénurie

La première soirée publique de Groupe E a eu lieu jeudi soir, à Romont. A ce stade, l'entreprise se veut rassurante.

Le risque de pénurie s'est un peu éloigné, notamment grâce aux mesures prises par le Conseil fédéral. Mais il faut rester vigilant, selon Groupe E. © La Télé

Une trentaine de personnes étaient présentes ce jeudi à Romont pour se renseigner sur les risques en cas de pénurie. Une seconde soirée d'information est agendée au 1er décembre prochain à Fribourg. La participation est gratuite, mais se fait sur inscription.

"Aujourd'hui, le risque s'est un peu éloigné", rassure Jacques Mauron, directeur général de Groupe E. "On a un hiver qui commence de manière très douce, et tant mieux, cela fait six semaines de gagnées sur l'hiver. Il y a également les mesures prises par le Conseil fédéral qui ont fait que le risque a baissé."

Risques et mesures personnelles

Dans le public, plusieurs personnes ont pris la parole, pour comprendre la hausse des tarifs d’électricité prévue l’année prochaine. D’autres ont aussi voulu avoir des informations sur la transition énergétique vue par Groupe E. "J'ai eu toutes les réponses à mes questions", affirme un membre du public ayant assisté à la séance. "J'ai eu des réponses pour le court terme, comme le moyen et le long."

Aujourd'hui, chacun peut prendre des mesures chez soi pour réduire le risque de pénurie. C'est le message que cherche à faire passer Groupe E, aux privés comme aux entreprises. Le risque ultime encouru en cas de pénurie de gaz ou d'électricité serait une restriction, voire une coupure d'alimentation. Une mesure que seule la Confédération peut décider.

La situation de la Suisse

Depuis que la guerre en Ukraine a éclaté et que la Russie a décidé de réduire radicalement ses exportations de gaz vers l’Europe, le risque semble de plus en plus concret. À savoir qu'en Suisse, 40 à 45% du gaz utilisé provient de Russie, et celle-ci a fermé partiellement ses robinets déjà depuis le printemps 2021, bien avant la guerre en Ukraine.

Aujourd’hui, la Russie exporte en Europe 10% de ce qu’elle exportait avant le printemps 2021. Des chiffres problématiques pour la Suisse, fortement dépendante de l’étranger: 72% de l’énergie utilisée dans le pays provient de l’étranger, notamment de Russie, d’Allemagne et de France.

RadioFr. - Lauriane Schott / Adaptation Web: Rémi Alt
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