Des visites pour s'intégrer dans le monde du travail
Fraîchement débarqués en Suisse, des jeunes tentent de trouver un métier. L'ASSIVE, un collectif de soutien, les aide dans leur démarche.
Autour de la mi-mars 2024, des jeunes adultes d'origine étrangère installés à Fribourg ont visité l'entreprise SINEF à Givisiez, spécialisée dans les domaines de l'eau et de l'énergie. Cette excursion au sein de la société fribourgeoise a été organisée par l'Association suisse pour le soutien, l'intégration et la valorisation des étrangers (ASSIVE), basée à Fribourg. Une quinzaine de jeunes ont ainsi eu la possibilité de découvrir plusieurs corps de métier tels qu'installateur sanitaire, chauffagiste ou encore employé de commerce.
Parmi les participants de la visite, certains sont venus par pure curiosité ou d'autres comme Alpha Ousmane, 17 ans, arrivé de Guinée il y a un et demie, ont souhaité confirmer leur désir de poursuivre leur formation dans l'une des professions susmentionnées.
Pour la plupart des jeunes étrangers, ils arrivent en Suisse après avoir terminé leur école obligatoire et souhaitent trouver un moyen de se lancer dans le monde du travail. Le programme de préapprentissage d'intégration (PAI) reste l'une des solutions pour eux. Adoptée en 2018 par la Confédération, cette formation s'effectue sur une année scolaire en prévoyant trois jours et demi de travail et un jour et demi de cours. Après cette première étape, les jeunes peuvent prétendre à une place d'apprentissage.
"La langue n'est pas un frein"
Ces personnes venues d'ailleurs qui ont la volonté de s'insérer dans le monde professionnel sont coachées par le président de l'ASSIVE et ancien collaborateur de SINEF, André Essono, qui lui-même a vécu un parcours similaire. Arrivé du Cameroun à 17 ans, le dirigeant de l'association assure qu'il sait à quel point le passage d'un système professionnel à un autre peut être complexe.
La langue reste également un enjeu de taille. Le français ou l'allemand pose parfois un problème aux jeunes étrangers sur le lieu de travail. Toutefois, le PAI organise des cours d'appui, notamment de français, pour leur permettre d'acquérir des bases solides.
De son côté, le directeur du secteur "Eau" de SINEF, Pierre Papaux, estime que la langue n'est pas une barrière. "Nous sommes plutôt attentifs à l'attitude de l'apprentie et à son degré de motivation, le reste viendra avec le temps", explique-t-il. Actuellement, Le chef du secteur "Eau" explique que le domaine fait face à une pénurie de main d'œuvre et qu'ils seront "moins à cheval sur les compétences linguistiques". Ainsi, le SINEF cherche de manière active des apprentis de tous horizons à intégrer dans les secteurs suivants: chauffage, ventilation et sanitaire.
