Dominik Binias: "C'est le plus beau jour de ma vie"

Ne vous étonnez pas si vous ne reconnaissez pas le numéro 75 de Gottéron ce soir sur la glace de la BCF-Arena lors du match contre Lausanne. Dominik Binias n'a encore jamais porté le maillot fribourgeois lors d'une rencontre de National League, mais le Tchèque gagne à être connu. Avenant et souriant, l'attaquant de 21 ans s'est prêté au jeu de l'interview lundi matin après l'entraînement des Dragons.

Dominis Binias, vous allez jouer votre premier match avec Gottéron. Comment vous vous sentez?

Je suis excité. J'ai réalisé un rêve en rejoignant la première équipe. L'année dernière, je suis passé très près de donner mes premiers coups de patin avec l'élite, mais ça ne s'est pas fait. J'ai attendu tellement longtemps. C'est le plus jour de ma vie!

Vous allez découvrir l'ambiance de la BCF-Arena. Comment ça sera de jouer devant plus de 9000 fans qui font beaucoup de bruit?

Je ne sais pas, mais je pense que je vais avoir la chair de poule. J'ai déjà vu plein de matchs depuis les tribunes ou à la télévision. Je me disais: "Oh mon Dieu! C'est incroyable cette ambiance". J'espère qu'on va gagner et faire le spectacle.

Vous avez longtemps évolué avec les juniors de Gottéron, avant de partir faire vos armes en Thurgovie en Swiss League. Vous êtes habitué à faire beaucoup de points. Ce soir, vous aurez un autre rôle avec la quatrième ligne…

Les points n'ont pas d'importance. Je ferai ce qu'on me dira de faire. Je suis le plus jeune attaquant de l'équipe. C'est difficile de passer de la Swiss League à la National League. Alors je vais tout donner pour aider l'équipe à gagner. Nous avons d'autres joueurs qui peuvent marquer. 

Vous êtes arrivé en Suisse à 13 ans, sans vos parents. Vous avez commencé avec les Pikes d'Oberthurgau avant d'atterrir à Fribourg. Comment ça s'est fait?

À l'époque, j'avais fait des tests avec Gottéron et ça s'était bien passé. Il y avait d'autres clubs qui me voulaient, mais j'ai aimé ce que j'ai vu quand je suis venu ici. Gerd Zenhäusern et Pavel Rosa sont venus me chercher. Je suis arrivé à mes 15 ans. C'est devenu ma deuxième maison.

Vous étiez adolescent et loin de votre famille. Ça a dû être difficile…

J'avoue que la première année a été compliquée. Mes parents venaient me voir de temps à autres, mais la Suisse est très différente de la Tchéquie. Les choses se sont améliorées quand je suis arrivé à Fribourg. J'ai retrouvé des copains qui sont tchèques et j'ai appris l'allemand. J'ai aussi essayé le français...

Ah oui?

Mais pas assez pour donner une interview!