Echanges de tirs meurtriers au Liban

Le ministère libanais de la santé a annoncé mercredi que des frappes israéliennes avaient fait au moins un mort et dix-neuf blessés dans l'est du pays. D'autres attaques quelques heures plus tôt dans le sud du pays avaient fait quatre morts.

L'armée israélienne a indiqué avoir identifié 115 projectiles tirés du Liban sur le nord d'Israël et le Golan syrien occupé. © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI

Selon le ministère, les frappes ont eu lieu vers minuit (23h00 en Suisse) dans la plaine de la Békaa. Les autorités libanaises n'ont pas précisé si le mort et les blessés étaient des civils ou des combattants.

Plus tôt dans la journée de mardi, le Hezbollah avait annoncé la mort de quatre de ses combattants dans des frappes israéliennes sur le village de Dhayra, dans le sud du Liban.

Le mouvement chiite libanais soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien a ensuite revendiqué des tirs de roquettes Katioucha sur plusieurs positions militaires du nord d'Israël. Il a aussi annoncé avoir tiré plusieurs salves de roquettes et de drones contre des positions de l'armée israélienne sur le plateau du Golan occupé et annexé par Israël en "riposte" aux frappes dans la Békaa.

115 projectiles tirés du Liban

L'armée israélienne a indiqué de son côté avoir identifié 115 projectiles tirés du Liban sur le nord d'Israël et le Golan syrien occupé. "Certains projectiles ont été interceptés et d'autres sont tombés dans des zones inhabitées", a-t-elle dit. Aucun blessé n'a été signalé mais l'armée a déclaré qu'ils avaient déclenché des incendies dans certaines zones.

L'armée israélienne a également déclaré que les forces aériennes avaient frappé des lanceurs de projectiles et plusieurs structures "militaires du Hezbollah" dans le sud du Liban.

Les échanges de tirs entre Hezbollah et Israël sont quasiment quotidiens depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre, déclenchée par une attaque du Hamas en territoire israélien.

Ces violences ont fait au moins 590 morts au Liban, majoritairement des combattants du Hezbollah mais également au moins 128 civils, selon un décompte de l'AFP. En Israël et sur le plateau du Golan syrien occupé, 23 militaires et 26 civils ont été tués, selon les autorités israéliennes.

Les craintes d'un conflit généralisé sont vives depuis la frappe israélienne qui a tué le chef militaire du Hezbollah dans son bastion de la banlieue sud de Beyrouth à la fin juillet et l'assassinat du chef du Hamas à Téhéran, qui l'a imputé à Israël. L'Iran et le Hezbollah ont promis de riposter.

ATS
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