Éclairage public: jusqu'à 2028 pour se mettre à jour
Les communes fribourgeoises ont moins de quatre ans pour réduire drastiquement leur consommation électrique. Exemples fribourgeois.
Des villages entiers plongés dans le noir pour faire des économies d'électricité pendant la nuit: les exigences du canton de Fribourg en matière d'éclairage public sont strictes. Les communes ont jusqu'à fin 2028 pour se mettre aux normes et éteindre leurs lampadaires.
Parmi les bons élèves du canton, on retrouve la commune de Prez. En décembre dernier, elle a modifié l'ensemble de son réseau d'éclairage. Désormais, les lampadaires restent éteints sur la route cantonale entre minuit et cinq heures du matin, à l'exception de ceux qui bordent un passage piéton. Dans le reste du village, les lumières s'allument seulement si un mouvement est détecté.
Une solution qui a de nombreux avantages, d'après Pierre Bovay, le conseiller communal en charge du dossier. "Le bien-être des habitants, d'abord, qui se retrouvent parfois avec des fenêtres sur-éclairées la nuit. Pour la faune aussi, c'est intéressant. Et du point de vue financier, on estime à 40 à 50 % d'économie d'énergie sur l'ensemble de la commune." Les autorités estiment qu'elles vont économiser plus de 10'000 francs par an grâce à ces mesures.
Dans la commune voisine d'Avry, d'autres aménagements ont été mis en place. "Sur nos routes communales, nous avons fait le choix d'avoir, durant la nuit, de manière autonome sur chaque luminaire, 6 heures de réduction nocturne. Donc, au milieu de la nuit, pendant 6 heures, nous n'avons plus que 20% d'énergie sur nos luminaires. Et le reste du temps, lorsqu'ils s'allument, ils ne sont jamais à 100%, ils sont à 80%. L'œil humain, il n'est pas assez fin pour voir la différence", explique Eliane Dévaud-Sciboz, conseillère communale.
La commune d'Avry a divisé par trois la consommation de son réseau d'éclairage depuis qu'elle a remplacé ses vieux lampadaires en 2014.
Dans le canton, une cinquantaine de communes n'ont encore pas mis en place d'éclairage dynamique. Chaque commune est libre d'avancer comme elle veut d'ici 2028.
