"C'est quelque chose de spécial de courir pour l'Autriche"
Elias Schafer dispute sa première Coupe du monde de course d'orientation en Suède cette semaine. Le Marlynois s'aligne avec l'Autriche.

Quand on a grandi à côté d'un stade de football, souvent, on rêve d'être footballeur. Eh bien pour Elias Schafer, ce n'était pas San Siro, mais plutôt le bois du Roule à Marly. C'est tout naturellement que le jeune Fribourgeois de 20 ans s'est tourné vers la course d'orientation.
"J'avais commencé vers l'âge de 10 ans. Mon père, qui a aussi fait de la course d'orientation, m'a emmené à un cours d'initiation", se remémore le principal intéressé. Dix années se sont écoulés depuis et, cette semaine, Elias Schafer va disputer sa première épreuve de Coupe du monde en Suède à Idre Fjäll (à côté de la Norvège).
Un Suisse parmi les Autrichiens
Petite particularité, le Marlynois de 20 ans ne revêtira pas le chandail helvétique en Scandinavie, mais celui de l'équipe d'Autriche. Pour expliquer cela, il faut remonter dans le temps. "A l'âge de 14 ans, je faisais partie du cadre romand de course d'orientation, explique le germanophone dans un français presque parfait. Ensuite, en 2022, j'ai pu participer à ma première course internationale avec la Suisse en juniors. Une année après, j'ai tout juste loupé les sélections pour le cadre junior helvétique. C'est pour ça que pour la saison suivante, j'ai appliqué pour le cadre autrichien."
Si l'étudiant à l'université de Berne a pu effectuer ce changement de nationalité sportive, c'est parce que sa mère est autrichienne. Mais attention, ce n'est pas uniquement par procuration qu'Elias Schafer représente la patrie maternelle. "C'est quelque chose de spécial de courir pour l'Autriche. Enfant, nous allions chaque année voir la famille à Vienne. En plus, j'adore manger et cuisiner les plats typiques autrichiens !", livre-t-il.
Je peux compter sur le soutien de ma famille.
Il n'est pas toujours simple de concilier le sport de haut niveau, les études et sa vie privée. C'est pour cela que le Marlynois dispose de quelques aménagements. "J'effectue mon bachelor en trois ans et demi au lieu. Comme les compétitions sont en été, je peux un peu plus concentrer mes cours en hiver."
L'aspect familial joue un rôle déterminant. "Je peux compter sur le soutien de ma famille, affirme le jeune Fribourgeois. J'habite encore avec mes parents à Marly. Mon père m'accompagne souvent lors des courses." Le fait qu'il soit basé en Suisse ne change rien à sa collaboration avec l'équipe nationale autrichienne de course d'orientation. "Les stages d'entraînements et les sélections internes s'effectuent dans des pays, qui sont relevants pour les courses internationales. J'ai déjà trois camps cette année avec comme destination : l'Espagne, la Slovénie et la Suède."
Retour en Suède
Comme évoqué précédemment, Elias Schafer participe cette semaine à la Coupe du monde à Idre Fjäll (Suède). Le programme : ce mercredi, il va essayer de se qualifier pour la finale A de longue et moyenne distances, réservées aux cinquante meilleurs. Le jeune étudiant estime ses chances de qualification assez faibles, dû à la concurrence. Il sera vraisemblablement reversé à la finale B, disputée ce vendredi et samedi. L'Helvético-autrichien va participer au relais par équipe avec les descendants des Habsbourg.
C'est un retour aux sources pour l'ancien élève du collège de Gambach qui a effectué une de ses années gymnasiales dans une école spécialisée en course d'orientation dans cette contrée scandinave. Peut-être que ses bons souvenirs lui permettront d'obtenir de bons résultats à côté de la frontière norvégienne.
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