EMS: tolérer l'aide au suicide sans y participer

Le parlement valaisan a donné son aval jeudi soir. Les EMS du canton de Fribourg eux appliquent déjà cette politique.

L'association Exit précise avoir accompagné 4 personnes l'an dernier dans les EMS fribourgeois. © Pixabay

Elle a été définie voici 10 ans dans leur Charte éthique. Concrètement, ce sont des organisations externes qui viennent aider les personnes qui le souhaitent à mettre fin à leurs jours. Le personnel de l'établissement n'est impliqué ni dans l'assistance au suicide ni dans sa demande. "C'est pour garder une certaine indépendance, avec des personnes qui sont spécialisées dans ces pratiques. L'EMS pratique avant tout des soins palliatifs, ce qui n'est pas du tout la même approche", explique Claude Bertelletto Küng, secrétaire générale de l'AFIPA, l'Association Fribourgeoise des Institutions pour Personnes Agées.

Il y a bien sûr des conditions pour pouvoir demander une assistance au suicide. Il doit s'agir d'un choix mûrement réfléchi bien sûr et que les symptômes de la maladie dont le résident est atteint causent une souffrance insupportable. "L'EMS ne va pas encourager la démarche. Il s'agit de bien montrer qu'il s'agit d'un choix de la personne elle-même", précise encore Claude Bertelletto Jüng. L'association Exit précise quant à elle avoir accompagné 4 personnes l'an dernier dans les EMS fribourgeois.

RadioFr. - Sarah Camporini
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