En direct de.....la maternité du Daler
À la maternité de l’hôpital Daler à Fribourg, les journées oscillent entre calme apparent, urgences imprévues et instants de pure émotion.

Ce jour-là, la maternité semble paisible. Hormis ce futur papa qui traverse les couloirs au pas de course jusqu’à la salle d’accouchement, l’ambiance est feutrée : un téléphone qui sonne, une alarme discrète, des portes qui s’ouvrent doucement. En surface, tout semble maîtrisé.
Mais ici, on reste en alerte. Une naissance peut basculer à tout moment vers l’imprévu. C’est le quotidien d’Emmanuelle Benameur, sage-femme depuis plus de dix ans. "Avec l'expérience, on apprend à anticiper. Le stress ne monte pas d’un coup, on s’y prépare. "
Chaque matin, à 7h, c'est l’heure du rapport entre équipes. "On fait le point sur les patientes présentes ou à venir", raconte Emmanuelle.
En ce 6 août, à la mi-journée, deux bébés sont déjà nés. Trois autres sont attendus dans les heures à venir. Une fois l’accouchement passé, les familles rejoignent l’une des 26 chambres de la maternité. Ce jour-là, la moitié sont occupées.
Dans les chambres, une autre partie de l’équipe prend le relais : les soignantes du post-partum. Elles sont six en journée, quatre la nuit. Parmi elles, Olga, Véronique, et d’autres femmes de l’ombre, qui épaulent les jeunes parents dans leurs premiers pas.
"On ne s’ennuie jamais, même quand tout semble calme", glisse Véronique, un brin amusée.
Un accompagnement constant
Au sein de la maternité du Daler, certaines sage-femmes travaillent dans les salles d'accouchement, ainsi que dans la maternité: elles sont là aussi pour le post-partum. Ce qui peut être un avantage, selon Saïda, qui est elle-même sage-femme polyvalente: " Les couples sont rassurés d’avoir une personne référente du début à la fin. Ils savent qu’on connaît leur histoire ".
Malgré les années, le nombre de naissances qu'elles ont accompagné, les sage-femmes sont unanimes: aucune naissance ne ressemble à une autre. " Chaque naissance a une histoire. Parfois, il a fallu attendre longtemps, ou passer par une assistance médicale. C’est toujours très émouvant", explique Sarah, l'une d'entre elles.
Et ces émotions, les soignantes les partagent aussi. "Oui, ça m’est arrivé de pleurer avec des parents pendant l’accouchement. On ne peut pas toujours tout contenir", ajoute Sarah avec le sourire.