Evacuation de Suisses au Soudan

Des ressortissants suisses pourraient être évacués de Khartoum en soirée lundi par un avion allemand.

La situation sur place reste dangereuse, a souligné Serge Bavaud, chef du Centre de gestion de crises du DFAE. © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
La situation sur place reste dangereuse, a souligné Serge Bavaud, chef du Centre de gestion de crises du DFAE. © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
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L'évacuation du personnel diplomatique de l'ambassade suisse et de leurs accompagnants a eu lieu dimanche. Ils sont à Djibouti et devraient atteindre la Suisse mardi. Cela concerne 10 personnes. Deux autres personnes ont été évacuées vers l'Ethiopie par le CICR. Les employés locaux restent sur place.

Les efforts se poursuivent, la situation sur place reste dangereuse, a dit lundi Serge Bavaud, chef du Centre de gestion de crises du Département des affaires étrangères (DFAE) lors d'un point de presse à Berne.

Une trentaine de ressortissants suisses ont indiqué leur volonté de quitter le Soudan jusqu'ici, soit un quart du total présent sur place. Ils ont été informés sur les possibilités aériennes pour quitter le pays. Un vol de départ avec l'Allemagne a été confirmé pour lundi soir.

Ambassade touchée

Le DFAE n'a pour l'heure pas connaissance de Suisses blessés. L'ambassade de Suisse, comme d'autres ambassades, se trouve au centre des combats. La résidence de l'ambassadeur a essuyé des tirs, a précisé M. Bavaud.

"Nous avons pu aussi soutenir des touristes suisses qui se trouvaient en mer Rouge". Selon toute probabilité, d'autres ressortissants ont quitté le pays, pas forcément par la voie aérienne.

Avec les moyens du bord

La Suisse n'a pas d'appareils militaires pour évacuer ses ressortissants à l'étranger, a rappelé le chef du Centre de crises. Le Parlement en a refusé l'achat. "On travaille avec les moyens du bord, toutes les crises sont compliquées". La Suisse est donc obligée de se tourner vers d'autres pays. Dimanche, "nous avons privilégié l'option française", a rappelé M. Bavaud, en saluant la coopération avec Paris.

Les deux priorités du DFAE, à savoir assurer la sécurité du personnel diplomatique et des familles, ainsi que les évacuer tout en fermant l'ambassade, ont été atteintes. "C'est déjà très positif, vu les circonstances", selon M. Bavaud.

ATS
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