Festival du journalisme à Bienne

Le premier festival consacré au journalisme en Suisse romande s'est ouvert samedi à Bienne, à l'ancien stade de football de la Gurzelen. Presstival se veut un espace de réflexion sur l'avenir de la profession. Conférences, débats et expositions animent la journée.

Presstival fait aussi la part belle à la photo avec une exposition sur la ferveur des supporters © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

En pénétrant dans l'enceinte du stade, le public découvre un village médiatique qui s'articule autour de dix scènes thématiques. Plus d'une cinquantaine de rendez-vous en lien avec les aspects les plus divers du journalisme alimentent cette manifestation mise sur pied bénévolement par des journalistes.

"Les gens se sont déplacés malgré la météo", a constaté Tristan Miquel, président du comité d'organisation. "Le pari est réussi". Des représentants de tous les milieux journalistiques étaient présents à la Gurzelen. "Les gens sont contents d'être là et de pouvoir échanger et se rencontrer", a-t-il confié à Keystone-ATS.

Procès fictif

Cette journée a été lancée par un procès fictif. Deux journalistes d'un média sont accusés de diffamation pour avoir divulgué un nom dans le cadre d'une enquête. Plus de 130 personnes ont suivi ce procès spectacle dans le Dôme, l'un des espaces thématiques.

Plus de 140 intervenants venus de Suisse, mais aussi de l'étranger sont présents sur cette friche urbaine réhabilitée en lieu culturel et alternatif. Le festival répond à une envie des professionnels des médias de débattre dans un cadre décontracté des enjeux de la profession qui traverse une zone de turbulences.

Pour Presstival, le journalisme est à la peine alors qu'il compte des "professionnels passionnés et compétents qui défendent les valeurs d'un métier essentiel à la société". Avec les licenciements, les coupes budgétaires, l'IA et la défiance du public, le désarroi croît dans la profession.

Participation du public

Presstival cherche aussi à s'ouvrir au grand public et à combler le fossé qui peut exister. Pour le comité d'organisation, il s'agit au travers des activités proposées de renforcer les liens entre les médias et leur public. Au total, 28 médias romands et 6 internationaux sont représentés à la Gurzelen.

Le public peut échanger avec celles et ceux qui font l'information lors d'un speed-dating. Pendant cinq minutes, il est possible de poser des questions à des journalistes. Financièrement, le Presstival peut compter sur les soutiens des associations professionnelles et des syndicats de la branche.

ATS
...