Fête des travailleurs: plus de 300 manifestants à Fribourg
Le plan d'économie du canton, le soutien à la Palestine et la redistribution des richesses étaient au cœur des revendications des militants.
Ce 1er mai a été marqué par le plan d'austérité du canton. Plus de 300 personnes étaient réunies ce jeudi à la Place Georges Python pour cette journée internationale de lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs.
Pour certains, c'était l'occasion de défendre leur métier. "En tant que pharmacienne, je défends la création d'une CCT pour le commerce de détail fribourgeois," explique une militante syndicaliste, "pour qu'on puisse vivre dignement de notre travail."
Mais pour beaucoup, la gronde se levait notamment contre les mesures d'économie du canton, annoncées mercredi, et une situation économique tendue. "Ces coupes vont précariser un nombre conséquent d'étudiants et d'étudiantes," dénonce un étudiant. "Dans le contexte actuel, c'est très important d'être nombreux," explique un travailleur présent. "C'est un moment de rencontre, pour montrer aussi qu'il y a toujours une union entre les prolétaires qui ne sont pas d'accord avec la distribution actuelle des richesses." "On en a marre de voir des capitalistes organiser l'économie selon leurs profits, de licencier des gens ou de faire des coupes budgétaires juste parce qu'ils ne sont pas prêts à mettre l'argent là où il est réellement nécessaire pour le bien de la société," martèle un militant.
Le bal des discours a été ouvert par la Conseillère Elisabeth Baume-Schneider. Mais durant sa prise de parole, elle s'est fait siffler par des militants, notamment en raison de la politique suisse vis-à-vis de la Palestine. Des manifestants estimaient également que le gouvernement n'avait rien à faire à un rassemblement du 1er mai, comme en témoignaient plusieurs pancartes.
Une vague de drapeaux de syndicats et de partis de gauche, ainsi que de nombreux drapeaux de la Palestine, s'est ensuite dirigée en bas de la Rue de Lausanne avant de remonter vers Miséricorde. Le cortège s'est arrêté devant le Service cantonal des contributions, où les manifestants ont chanté contre le plan d'austérité du canton, avant de se terminer sur la Place Georges Python.