Fin d'une époque pour le Belluard Bollwerk
À la tête du festival depuis cinq ans, Laurence Wagner rend les rênes après cette 41ᵉ édition qui se clôturera le 6 juillet.
Le Belluard Bollwerk a entamé sa 41ᵉ édition jeudi soir, à Fribourg. Elle marque le départ de la directrice Laurence Wagner, qui était à la tête de ce festival d'arts depuis cinq ans. Sa direction a été une période de transition déterminante.
Laurence Wagner avait 35 ans quand elle est arrivée à ce poste. "J'ai essayé de faire de la place pour la relève, d'amener des jeunes artistes et pas seulement de grandes superstars qui ont déjà 30 projets derrière elles. L'idée était d'avoir un espace d'innovation et d'expérimentation."
Pour être à la hauteur de ses ambitions, la directrice sur le départ a notamment dû fournir "un important travail de prospection et de mobilité", afin d'être "là où les choses se passent".
La recherche de fonds chronophage
Parmi les œuvres précurseures qu'elle a mises à l'affiche, Laurence Wagner cite le spectacle Carte noir nommée désir, de Rébecca Chaillon. Sa programmation était une première en Suisse. "C’était un énorme défi, parce que c’est un spectacle qui a été créé dans des grands théâtres. L’accueillir dans la forteresse a été quelque chose de très fort, mais d’évident, parce qu'il y avait cette conviction de vouloir partager ce spectacle avec le public à Fribourg."
À l'heure de tirer sa révérence, la directrice évoque un ras-le-bol face aux exigences qui pèsent sur le milieu culturel en Suisse. "Environ 60% de notre travail est consacré à la recherche de fonds. Et une fois que le festival est terminé, il faut aussi écrire des rapports, justifier que ces fonds aient été utilisés à bon escient. C'est une perte d'énergie énorme."
Le programme de cette nouvelle édition compte pas moins de 27 performances venues du monde entier. Il est à consulter sur le site internet du festival.
Le sujet complet, réalisé par nos confrères de La Télé :
