Le remboursement du tatouage de l'aréole doit être revu

Le tatouage de l'aréole mammaire après un cancer du sein doit être mieux remboursé par les caisses-maladie. Le Conseil des Etats a tacitement transmis jeudi deux motions du National en ce sens. Avec l'aval du Conseil fédéral.

Le Parlement exige du Conseil fédéral un meilleur remboursement du tatouage de l'aréole mammaire après un cancer du sein (archives). © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

Chaque année, environ 6500 femmes sont victimes d'un cancer du sein en Suisse. Souvent, elles doivent se faire retirer un ou deux seins, a indiqué Flavia Wasserfallen (PS/BE) au nom de la commission. Cette opération nécessite ensuite une reconstruction mammaire puis le tatouage de l'aréole afin de rendre à la patiente son intégrité corporelle.

C'est là que le bât blesse, critiquent la conseillère nationale Céline Amaudruz (UDC/GE) et la commission de la santé du National dans leurs textes. Pour être remboursé par la caisse-maladie, le tatouage doit être exécuté par un professionnel des soins reconnu. Mais ces professionnels manquent et le remboursement est quasi impossible.

Remboursement trop bas

En cause: le tardif Tarmed pour cette opération est trop bas et dissuadent les professionnels. Le Tarmed prévoit une rétribution d'environ 47 francs par aréole pour 12 minutes de travail alors que chez un dermographe spécialisé, il faut compter une à deux heures de travail pour un montant moyen de 900 francs par aréole.

Après avoir subi la maladie et son traitement, il est inacceptable de voir que nombre de patientes sont discriminées dans leur accès aux soins pour des questions pécuniaires, estime Céline Amaudruz dans sa motion. Il est essentiel d'agir au plus vite pour garantir à toutes les femmes un accès équitable à une reconstruction mammaire complète. Après avoir subi les affres de la maladie, elles le méritent amplement.

ATS
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