Fribourg verse un franc par habitant pour l'aide en Ukraine

326'000 francs, c'est donc la somme que le Canton propose pour soutenir les institutions en faveur des victimes de la guerre.

Le président du Conseil d'Etat Olivier Curty estime que le montant de 326'000 francs est symboliquement important pour une première aide. © KEYSTONE

Alors que la population fribourgeoise se montre très solidaire de la population ukrainienne, en proposant d'accueillir des réfugiés ou en organisant des collectes de dons, cette contribution du canton peut paraître plutôt maigre. Pour le président du Conseil d'Etat Olivier Curty, il s'agit d'un premier montant. Il rappelle que le conflit risque aussi de durer.

Les répercutions économiques dans le canton préoccupent également le Conseil d'Etat: "On voit déjà une augmentation des prix pour l'énergie notamment, suite aux sanctions prises par les pays. Il y a des conséquences ici aussi et nous suivons cela de très près", explique Olivier Curty.

Le gouvernement a ainsi mis sur pied une délégation composée des Directeurs de la Santé, de la Sécurité et de la formation pour piloter la gestion des conséquences dans le canton de la crise en Ukraine. Un dispositif sera activé pour coordonner toutes les actions en lien avec le conflit.

Feu vert au statut de protection S

Sans grande surprise, le canton a approuvé la mesure proposée par la Confédération. En pratique, il faudra gérer la venue des réfugiés, dont une partie sera accueillie par la population elle-même. Beaucoup de familles fribourgeoises se sont en effet portées volontaires pour loger des Ukrainiens.

D'autres iront dans les centres d'hébergement. Combien de personnes le canton peut-il recevoir? Le Président du Conseil d'Etat ne souhaite pas le dire pour l'heure. "Parce que ça change quasiment à tout moment. Ce qui est important c'est de pouvoir aussi assumer cet accueil sur la durée. A court et moyen terme je ne me fais pas de souci. C'est sur le long terme, si la crise se prolonge, qu'il faudra faire en sorte que les personnes puissent rester plus longtemps chez nous."

RadioFr. - Sarah Camporini / Adaptation web: Sophie Corpataux
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