Fribourg veut adopter le 30 km/h sur ses routes
Après avoir misé sur le revêtement phonoabsorbant, le canton décide d'examiner l'introduction de tronçons à 30 km/h.

La décision des autorités fribourgeoises fait suite à une série de tests menés l'année dernière à Frasses. Jusqu'à présent, le canton a fortement misé sur des revêtements phonoabsorbants pour assainir le bruit, explique la Direction du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement (DIME) dans un communiqué.
De tels revêtements réduisent considérablement l'exposition des riverains au bruit routier. Dans le canton de Fribourg, quelque 25'000 personnes en profitent déjà le long de 151 kilomètres de routes cantonales. Ces mesures physiques sur le revêtement de la route ne permettent toutefois pas à elles seules d’atteindre les objectifs de protection contre le bruit fixé par le législateur fédéral.
C’est la raison pour laquelle, outre les revêtements routiers peu bruyants, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) recommande également de réduire la vitesse maximale comme mesure simple pour rendre le trafic routier moins bruyant. Selon l'OFEV, une vitesse de 30 km/h peut réduire les émissions sonores d'environ trois décibels par rapport à une vitesse de 50 km/h. Cela correspond à peu près à une réduction de moitié du volume du trafic.
Nouvelle mesure
Sur la base de ces conclusions, le Service des ponts et chaussées a décidé d'adapter sa stratégie en matière d'assainissement phonique des routes cantonales. A l'avenir, pour les tronçons qui doivent être assainis pour répondre au droit de la population concernée à la protection contre le bruit, il examinera systématiquement comme première mesure rapide l'introduction d'une vitesse de 30 km/h sur le tronçon routier existant.
Là où les expertises montreront que cette mesure n'est pas possible, pas opportune ou insuffisante, un revêtement phonoabsorbant sera posé. Si nécessaire et possible, les deux mesures seront combinées.
Selon l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), une personne sur sept en Suisse est exposée à un bruit de circulation nuisible ou incommodant à son domicile pendant la journée, et une sur huit pendant la période nocturne.
Le bruit nuit à la qualité de vie et peut rendre malade : en plus du stress, de la fatigue et de la nervosité, l'hypertension et les maladies cardio-vasculaires peuvent en être la conséquence. En outre, le bruit impacte l’état psychique de la population et diminue l'attractivité de régions entières.