Pourquoi l'entretien du golf continue malgré sa fermeture?
Alors que l'inconnu plane sur l'avenir du Golf de la Gruyère, l'entretien du parcours a repris par le biais de Realsport.
Le Golf de la Gruyère ne rouvrira pas, du moins pour l'instant. La situation est au point mort. Le projet de mégacomplexe avorté, la faillite du restaurant survenue en octobre dernier, l'absence de repreneurs et le départ de plusieurs dirigeants ont provoqué l'interruption des activités sur le site de Pont-la-Ville.
Mais depuis quelques semaines, l'entretien du parcours a repris. L'entreprise Realsport, engagée au pied levé, travaille sept jours sur sept pour garder le site en état. Une décision qui interpelle, mais que l'entreprise justifie. "Certes, le restaurant a de la valeur, mais le vrai cachet du site, c'est le parcours de golf. S'il dépérit, il ne pourra pas être racheté à son juste prix", explique Vivien Bindler, chef du secteur gazon naturel chez Realsport.
La société Golf de la Gruyère SA, gestionnaire du parcours, bénéficie depuis le 11 mars d'un sursis concordataire provisoire de quatre mois pour entamer des négociations avec d’éventuels repreneurs. À l'heure actuelle, aucun nom n'a été annoncé.
Des travaux à six chiffres
Les travaux à mener sont multiples. Tonte, sablage, traitement du gazon, les tâches doivent être répétées chaque jour. "Dans les règles, nous ne devons pas tondre au-delà d'un tiers de la hauteur d'un brin de gazon. Des maladies peuvent se déclarer si l'herbe n'est pas coupée et traitée quotidiennement", complète Vivien Bindler.
Impossible, dès lors, de savoir combien de temps va durer la situation. "Actuellement, nous employons quatre personnes à plein temps sur le site, sans compter les nombreuses machines, ce qui représente plusieurs centaines de milliers de francs. Si l'activité reprenait, nous passerions à six ou sept employés à plein temps. On s'approcherait ici du million de francs par année uniquement pour l'entretien", détaille l'ingénieur. Comme l'indiquaient dernièrement nos confrères de La Liberté, les travaux sont payés par la Banque cantonale fribourgeoise.