Greenpeace épingle Nestlé

L'Organisation non gouvernementale (ONG) Greenpeace a épinglé Nestlé pour sa consommation de plastique pour ses emballages.

"En dépit de ses efforts pour paraître écologique, de grandes multinationales comme Nestlé travaillent avec l'industrie pétrolière pour soutenir la production de plastique (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

"En dépit de ses efforts pour paraître écologique, de grandes multinationales comme Nestlé travaillent avec l'industrie pétrolière pour soutenir la production de plastique. Cette expansion est contradictoire avec l'objectif de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré", a déclaré Matthias Wüthrich, spécialiste zéro déchets pour Greenpeace Suisse.

Plus de 99% du plastique est produit à partir de pétrole ou de gaz naturel. A chaque étape de sa production, de l'extraction à la gestion des déchets, en passant par la raffinerie, la transformation ou encore le transport, des émissions de gaz à effet de serre sont enregistrées. Environ 40% du plastique neuf est utilisé pour des emballages jetables par l'industrie des biens de consommation.

L'étude de Greenpeace révèle que Nestlé, Coca-Cola, PepsiCo, Mondelez, Danone, Unilever, Colgate Palmolive, Procter & Gamble et Mars achètent leurs emballages auprès d'entreprises livrées en granulats de plastique ou produits pétrochimiques par de grands groupes pétroliers comme ExxonMobil, Shell, Chevron Phillips, Ineos ou Dow.

En outre, ces grands noms de l'industrie agroalimentaire s'associent à l'industrie pétrochimique pour "propager le mythe du recyclage du plastique quand bien même ce dernier ne fonctionne pas", accuse Greenpeace, citant en exemple la collaboration de Nestlé et Mars avec Total et Recycling Technologies. La solution est en effet à chercher dans les alternatives au plastique à usage unique plutôt que dans le recyclage, selon Greenpeace.

Si rien n'est fait, l'ONG estime que la production de plastique peut encore tripler d'ici 2050. Les émissions liés au cycle d'utilisation du plastique sont ainsi attendues en hausse de 50% en 2030 par rapport à 2019, selon les estimations du Centre pour la loi internationale environnementale (CIEL).

ATS
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