Les communes concertées pour le développement de l'éolien

Groupe E Greenwatt veut intégrer les communes et leurs habitants dans ses réflexions en vue du lancement des études scientifiques relatives aux parcs éoliens fribourgeois. Face aux craintes, les collectivités sont invitées à rejoindre les comités de pilotage.

La société a fait parvenir mercredi un courrier aux communes susceptibles d'accueillir une ou plusieurs éoliennes sur leur territoire. Elle leur demande de nommer une déléguée ou un délégué parmi les élus sortis des urnes lors des communales en mars, a indiqué mercredi à Givisiez l'entité du Groupe E.

Une quinzaine de communes concernées

Pour rappel, sept sites ont été désignés dans le canton. Quatre d'entre eux (les collines de la Sonnaz, les côtes du Glaney, le massif du Gibloux et les monts de Vuisternens) ont reçu le feu vert des autorités pour faire l'objet d'études complémentaires.

Les communes de Misery-Courtion, Belfaux, La Sonnaz, Courtepin, Billens-Hennens, Siviriez, Romont et Ursy, Sâles, Le Châtelard, Vuisternens-devant-Romont, Grangettes, Villorsonnens, Sorens, Siviriez, le Flon et Vuisternens-devant-Romont sont concernées. Trois autres projets (Schwyberg, Surpierre-Cheiry et Autour de l’Esserta) attendent l'aval du canton et de la Confédération pour débuter les études.

Le délégué devra "porter la voix de l'exécutif dans un comité de pilotage et participer aux discussions lors des étapes du projet: pose de mâts de mesures de vent, campagnes d'information, études d'impact sur l'environnement, construction du parc, raccordement des machines au réseau et questions administratives et financières.

Apaiser les tensions

Le climat entre Groupe E et les communes est tendu depuis le début de l'année. La publication de documents qui révélaient que la société avait signé avec trois communes glânoises un accord classé "confidentiel" pour le développement d’un futur parc ont en effet animé la campagne des élections communales du mois de mars. Le directeur de Groupe E, Jacques Mauron, veut désormais tout faire pour rétablir la confiance parmi la population.

Mais cette stratégie ne plaît pas au camp opposé aux éoliennes. Pour Antoinette de Weck, députée PLR et membre de l'association "Paysage libre", ces groupes de travail sont précipités car les citoyens n'ont pas encore pu donner leur avis. 

En plus des communes, chaque comité de pilotage réunira des représentants de Groupe E Greenwatt, des bureaux d'études, des éventuels partenaires et d'autres membres à définir. Outre un comité de pilotage, chaque projet bénéficiera de l'appui de groupes de travail dédiés à l'information à la population et au suivi. Un site internet dédié aux projets éoliens fribourgeois a également été ouvert.