Guin: 22 oppositions contre le réaménagement de la traversée
En majorité déposées par des privés, elles s'opposent en partie aux travaux et en partie à des rachats de terrain prévus par la commune.

Un mois après la fin de la consultation, le Service des constructions de la commune a recensé 22 oppositions au projet Valtraloc (pour Valorisation des espaces routiers en Traversée de Localités). Selon Alex Kriebel, du service des travaux publics de Guin, certains s'opposent au projet lui-même et d'autres à l'acquisition des terrains nécessaire à sa réalisation.
Ce nombre ne surprend pas le syndic Urs Hauswirth: "je m'attendais même à davantage", indique-t-il. Le nombre de propriétaires situés le long du tracé et concernés par le projet serait bien plus élevé. Rien qu'entre la gare et l'église, il s'élèverait à environ 30 parties.
Plus de mille mètres carrés de terrain à acquérir
Selon le syndic, les acquisitions foncières ne concernent pas l'ensemble du tronçon, mais seulement certaines sections. Une voie supplémentaire réservée aux bus serait ainsi créée entre le rond-point de la sortie d'autoroute et celui de la gare, ce qui nécessiterait un élargissement de la route. Une piste cyclable supplémentaire serait également créée dans le virage menant au parc Thaddäus.
Enfin, un terrain serait aussi acheté le long de la Duensstrasse afin de construire un trottoir supplémentaire. Selon le dossier de mise à l'enquête, le projet prévoit l'acquisition d'une superficie totale de 1'230 mètres carrés.
Un "plan d'expropriation"
Le document public fait état d'un "plan d'expropriation". Mais selon Urs Hauswirth, il n'en est pas question pour l'instant. "Il y a une nouvelle route, une nouvelle situation, cela nécessite des adaptations", explique-t-il. L'expropriation n'est qu'une solution de dernier recours, si les négociations n'aboutissent pas à un accord. Il est par exemple possible qu'un propriétaire ne soit pas disposé à céder la totalité de son terrain, mais seulement une partie.
Si l'absence d'accord devait déboucher sur une procédure judiciaire, le canton devrait prouver que l'intérêt public prime sur celui du propriétaire. Il faudrait alors de bons arguments pour faire valoir ce point, car "la propriété privée est très bien protégée en Suisse", explique le syndic.
Jusqu'à deux ans de travaux
Les travaux de construction devraient, à l'heure actuelle, débuter début 2027 et durer entre un an et demi et deux ans. Urs Hauswirth estime que les oppositions ne devraient pas entraîner de retards: "Nous avons déjà prévu du temps pour traiter les oppositions."
Il arrive parfois que certaines oppositions soient plus difficiles à traiter en raison de problèmes imprévus. Le syndic ne s'attend toutefois pas à de telles surprises, car des discussions ont déjà été engagées avec les propriétaires concernés. "Je pars du principe que nous trouverons des solutions avec toutes les parties et que personne ne saisira la justice", assure Urs Hauswirth.