Hommage à J. Tinguely: "L'expo participative est un succès!"
Déjà plus de 500 visiteurs sont venus à l'Atelier à Fribourg dans cet espace artistique éphémère et qui évolue au fil des jours.
Des roues qui tournent et entraînent avec elles divers objets insolites. Un parcours de bille fait de tubes, de cartons et d'abat-jours. Un vélo qui allume une lumière.
À l'occasion des festivités organisées autour des 100 ans de Jean Tinguely, un espace de l'Atelier à Fribourg propose au public des machines inspirées de ce que faisait l'artiste fribourgeois. Des machines animées, bruyantes et ludiques. Et qui ne sont pas uniquement là pour être admirées. Au contraire.
Petits et grands peuvent ainsi expérimenter, toucher, déplacer des objets, scotcher, actionner des manivelles, tourner des roues, construire. "C'est génial de pouvoir les laisser suivre leur imagination, sourit Elodie Gumy, venue avec ses trois enfants. Il n'y a pas la contrainte de se dire: on est dans un espace public ou un musée, il ne faut pas faire de bruit!".
Des enfants créatifs
C'est bien cela l'objectif des trois associations unies pour faire naître ce projet, L'Île aux trésors, le Sous-marin jaune et le Kollektiv Ortie: créer un espace immersif qui se transforme de jour en jour. Et ça marche.
"Les enfants ont une grande capacité créative. Ils se sont appropriés cet espace. C'était le but de cette exposition participative. Et c'est un succès, se réjouit Marie-Laure Baron, architecte et ébéniste, membre du Sous-marin jaune. On voit par exemple que le parcours de billes s'enrichit chaque jour, ou que la machine à bruits évolue."
La machine à bruits justement, c'est celle qui est installée à l'entrée. Elle reproduit l'onomatopée "ShrRrt wzZiii klung", titre de l'exposition et clin d'oeil à la fascination de Jean Tinguely pour les bruits et les sons.
En une dizaine de jours, plus de 500 visiteurs sont déjà venus se plonger dans cet univers, entre la partie consacrée aux machines et la partie cocon, plus propice au calme et à la rêverie.
Parmi le public: beaucoup d'enfants. Et d'adultes aussi, ravis de faire découvrir à la nouvelle génération ce patrimoine culturel, comme Marie Spicher, venue avec ses deux garçons.
Une affaire de transmission
"Enfant, j'adorais les machines de Tinguely. Je me rappelle par exemple du stylo qui dessinait tout seul. J'avais envie de leur transmettre cela." Cette enseignante affirme aussi apprécier aussi le côté récup du lieu.
Les machines ont été en effet conçues à partir de matériaux de récupération. Des objets issus de la déchetterie de Fribourg, de magasins de construction et de dons d'Emmaüs récoltés cet été et qui trouvent ici une deuxième vie.
L'exposition est ouverte jusqu'au 8 novembre.
