"Il n'y a plus un chat, je n'ai jamais vu ça"

Benoît Tschachtli, exploitant du restaurant "Le Souffleur", fait les frais d'Omicron. Il a mis son personnel au chômage technique ce lundi.

En 17 ans passé dans la cuisine de son restaurant, Benoît Tschachtli n'a jamais vu une telle baisse de fréquentation. © RadioFr.

Le restaurant "Le Souffleur" vit des temps difficiles. L'établissement situé dans les locaux du théâtre Nuithonie à Villars-sur-Glâne est frappé de plein fouet par les conséquences du variant Omicron. En raison de l'obligation du télétravail, des quarantaines et des isolements répétitifs, il enregistre ces dernières semaines une baisse de fréquentation de plus de 80%. "Il n'y a plus un chat, je n'ai jamais vu ça", souffle son chef Benoît Tschachtli.

Résultat, le personnel du restaurant, à savoir deux sommelières, ont été mises au chômage technique. "La semaine passée, j'ai peut-être fait en moyenne dix couverts à midi, c'est largement insuffisant pour dégager des salaires et acheter de la marchandise", explique l'exploitant, qui ne propose désormais plus qu'une quiche et une soupe à midi. "Je vais voir ce que ça donne et si ça n'est pas satisfaisant alors j'arrêterai tout simplement et tenterai moi aussi de me mettre au chômage technique."

Annulations de spectacles

A la tête de l'établissement depuis 17 ans,  Benoît Tschachtli regarde avec nostalgie dans le rétroviseur. "Aux débuts du restaurant, même quand il n'y avait que des chantiers dans le quartier de Cormanon, à Villars-sur-Glâne, j'ai quand même pu, étonnement, faire rapidement 30-40 couverts chaque jour à midi, puis rapidement entre 60 et 80", se remémore-t-il.

Benoît Tschachtli fait également, en ce moment, les frais des annulations répétées de spectacles et autres représentations prévus dans la salle Nuithonie. "Par exemple, vendredi dernier, j'ai appris à 14h que tous les événements du week-end étaient annulés. Je me suis retrouvé avec des kilos de marchandises sur les bras. Tout a fini à la poubelle, pour des amis, ou aux oiseaux."

A bientôt 61 ans, Benoît Tschachtli espère prochainement vivre des jours meilleurs mais il n'exclut pas - au terme de son bail - de fermer définitivement son restaurant et de se lancer dans une autre aventure professionnelle.

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RadioFr. - Mehdi Piccand
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