Immersion avec l'équipe radar de la Police cantonale
Immersion avec l'équipe radar de la Police cantonale fribourgeoise sur un tronçon en chantier mobile de cantonniers.
Les gros excès de vitesse inquiètent la police fribourgeoise. Pour faire face aux infractions, la police cantonale est parfois appelée par la population et certains travailleurs pour dissuader les automobilistes de rouler trop vite.
Nicolas Galley et son collègue Christophe, membre de l'équipe radar, s'apprêtent à contrôler la vitesse sur la route cantonale entre Grolley et Misery. Un lieu qui n'est pas choisi au hasard, car ils ont été appelés par des cantonniers qui fauchent les bords de la route.
L'objectif du contrôle, selon Nicolas Galley , est de: "faire de la prévention et de la sécurité pour les personnes qui travaillent au bord de la route". Avant de s'installer, les policiers filment le tronçon pour éviter toute contestation des automobilistes flashés. Habituellement, la vitesse est de 80 kilomètres à l'heure sur ce tronçon. Pour la sécurité des travailleurs, elle est abaissée temporairement à 60 kilomètres à l'heure.
Pour repérer les excès de vitesse, les policiers fribourgeois utilisent un pistolet radar. L'outil est pointé sur les voitures et en cas d'excès de vitesse, il déclenche automatiquement une photo de la plaque d'immatriculation. Pour obtenir la vitesse nette, les policiers doivent déduire une marge de sécurité de trois kilomètres à l'heure à la vitesse captée par le radar.
En une demi-heure de présence, déjà neuf voitures ont roulé plus vite que la limitation, précise Nicolas Galley. Dans ce genre de dispositif, aucune interception n'est prévue sauf en cas d'infraction majeure. Lors d'une mise en danger d'un cantonnier ou de vitesse exceptionnellement élevée, les policiers interviennent au plus vite pour identifier le conducteur.
Un sentiment d'insécurité
Pour les cantonniers, cet appel répond à un sentiment d'insécurité suite à des comportements dangereux de conducteurs. Vincent Jemmely, chef d'équipe des cantonniers de Prez-vers-Noréaz, explique son ressenti: "les automobilistes ne nous respectent pas toujours et ne respectent pas non plus la vitesse". Alors chaque année, on a quand même toujours de petites touchettes".
Il mentionne également le cas d'un de ses collègues qui s'est fait percuter la main par un rétroviseur il y a trois semaines.