Débat: faut-il instaurer un salaire minimum à Fribourg?

Un salaire de 4'000 francs? Annick Remy-Ruffieux, députée du Centre et Valentine Mauron, conseillère générale verte à Fribourg en débattent.

Valentine Mauron (à gauche) et Annick Remy-Ruffieux (à droite) débattent de l'initiative pour un salaire minimum. © KEYSTONE

23 francs de l'heure, soit approximativement 4'000 francs par mois. C'est ce que propose le comité d'initiative cantonale "Pour un salaire minimum".

Tous les travailleurs du canton seraient concernés, à l'exception des jeunes de moins de 18 ans, les stagiaires dans le cadre d'une formation et les employés agricoles. Selon les chiffres de 2022, 6'500 personnes touchent moins de 23 francs de l'heure dans le canton.

La gauche et les syndicats défendent un texte jugé nécessaire. Selon le comité d'initiative, il s'agit de "permettre à tous les salariés de vivre de leur travail. Il est inacceptable que des Fribourgeois se lèvent tôt, travaillent toute la journée, rentrent tard, mais n’arrivent pas à payer leurs factures, faire leurs courses ou offrir des loisirs à leurs enfants."

Nous sommes allés à la rencontre de Fribourgeois pour savoir ce qu'ils pensaient du salaire minimum:

En face, tous les partis bourgeois, appuyés par les faitières économiques du canton, font bloc contre le texte. "L’instauration d’un salaire minimum cantonal renforcerait considérablement la pression sur les nombreuses PME du canton, notamment dans les branches à faibles marges", précise le comité du non dans un communiqué de presse. "Beaucoup d’entre elles seraient confrontées à la difficile décision de supprimer des postes qui ne pourraient plus être rentabilisés."

Écouter le débat: 

RadioFr. - Nathan Clément
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