Inquiétude chez les apiculteurs du canton
Le Conseil d'Etat a refusé d'élaborer une stratégie pour lutter contre le frelon asiatique. Reportage chez un apiculteur.
Il y a quelques mois, l'apiculteur Jacques Demierre trouvait un nid de frelons sur son domaine, à Montet. Il se questionne aujourd'hui sur la saison à venir. "Une aide serait extrêmement souhaitable et souhaitée pour pouvoir accompagner le dépistage, la recherche éventuelle du nid et la lutte contre celui-ci."
Plus généralement, cela permettrait aussi l'accompagnement de l'évolution de cette problématique pour l'apiculture dans le canton. Combattre le frelon est un défi qui s'ajoute à la lutte contre beaucoup d'autres parasites nuisibles.
Il y a une part d'inconnu dans l'investissement.
Ainsi, le spécialiste a mis en place quelques installations préventives. "J'ai préparé des muselières à mettre devant mes ruches, ce qui a un certain coût", précise-t-il. "Il y a une part d'inconnu dans l'investissement."
Mais pour l'instant, les apiculteurs devront prendre en mal leur patience. La vigilance devra donc être de mise autour des ruches du canton jusqu'au printemps.
Miser prévention
Du côté des autorités, on n'estime pas nécessaire de mettre en place des mesures systématiques pour lutter contre le frelon asiatique. "On sait aujourd'hui qu'une éradication totale, au vu de son existence dans les régions proches, n'est pas possible", commente le conseiller d'État Didier Castella.
Il serait alors inutile et hors de coût de chercher à atteindre ce but-là, d'après le Canton. "On essaie par contre de mettre en place des mesures de prévention et dans les cas les plus dangereux, notamment pour la santé humaine, des mesures de destruction de nid", explique Didier Castella.
Les autorités cantonales suivront les mesures prises au niveau fédéral. "C'est là que sont les centres de compétence", rappelle le président du Conseil d'Etat. "Ce sont des actions que nous pourrons appliquer au mieux pour lutter contre cette espèce envahissante."
