Alain Birbaum: "ce qui me manquera, c'est les vestiaires"

Rencontre avec Alain Birbaum, jeune retraité du hockey. Après douze ans à Fribourg et sept ans à Ajoie, il raccroche ses patins pour accompagner des jeunes hockeyeurs.

Le joueur avait annoncé sa retraite au terme de la saison 23/24, au mois de janvier dernier. © LaTélé

Comment vous vous sentez en tant que jeune retraité du hockey?

Pour l'instant, je n'ai pas encore la sensation de manque. On s'est arrêté il y a un mois au  niveau du championnat, mais on s'est entrainé pendant deux semaines en prévision des playouts que l'on aurait dû disputer. Encore maintenant, je prépare la saison suivante avec l'académie. Pour l'instant, je suis en plein dans le boulot.

L'annonce de votre retraite a été faite durant le mois de janvier. Est-ce que c'était déjà clair dans votre tête depuis un petit moment?

Oui, définitivement. C'était clair quand j'ai commencé la préparation d'été que c'était la dernière. Ce n'est pas que j'en avais marre ou que j'étais lassé, mais je sentais que c'était le moment de passer à autre chose. En discutant avec l'académie, j'ai vu une porte s'ouvrir pour moi. Je pense que c'était le moment de passer à autre chose.

Est-ce que vous avez eu le temps de profiter de cette dernière saison quand même?

Oui, quand même. Comme j'ai dit, c'était clair dans ma tête. Ca aurait été plus facile si cela s'était officialisé plus tôt, car il y avait quand même cette zone grise. C'était clair pour moi, mais pas forcément pour tout le monde. J'ai profité de chaque instant où je pouvais jouer ou dans les vestiaires. Je savais que ce qui me manquerait le plus serait les vestiaires, les déplacements et cette ambiance que l'on ne retrouvera nulle part ailleurs. En plus, j'ai eu la chance de jouer le 4 mars avec ma famille durant la cérémonie de félicitation de ma carrière. Je suis complètement satisfait et je ne pouvais pas rêver mieux.

Vous avez connu plusieurs clubs durant votre carrière. Douze ans à Fribourg et sept ans à Ajoie. Est-ce que vous vous mettez dans la catégorie des clubistes?

Je ne suis pas un clubiste comme pourrait l'être un Sprunger ou un Bykov à Fribourg. Par contre, je reste dans une catégorie de joueurs qui ont été fidèles à leur club. Fribourg, c'était le club ou j'ai grandi donc c'était une suite logique de rester là. Ajoie, c'était une terre d'accueil pour moi. J'ai été accueilli avec beaucoup d'amour par les gens. Je me sens bien et mes enfants adorent venir aussi. En plus, je vais faire ma reconversion au sein de ce club donc il est cher à mon coeur.

C'est avec ces clubs que vous avez connu les plus grands frissons de votre carrière?

Fribourg a été une grande partie de ma carrière. J'ai tout connu : les saisons compliquées mais aussi la Spengler, la Champions Hockey League ou la final de championnat. Bref, des émotions folles. Au final, Ajoie a pris le pas là-dessus. J'ai eu la chance de gagner donc ça reste gravé à jamais. Pour cela, Ajoie reste numéro un dans mon coeur.

Etes-vous Jurassien maintenant?

Je n'ai pas les souches jurassiennes mais c'est vrai je me sens totalement chez moi. Je me sens presque plus chez moi au Jura qu'à Fribourg. Je dirais que je suis à moitié Jurassien.

La suite de votre carrière se fera au sein du HC Ajoie avec des équipes de jeunes. C'était une volonté de votre part de transmettre ce que l'on vous a transmis?

Oui, je crois que c'est là-dedans que je suis depuis des années et ce dans quoi je me sens bien. Etre auprès des jeunes j'adore. J'ai eu la chance de pouvoir intégrer gentiment l'académie, de donner des coups de main à gauche à droite. Cette année je suis déjà plus très intégré. Ca m'a montré que c'était cela que je voulais faire. J'aimerais redonner ce que l'on m'a donné. J'aimerais être le coach que j'ai eu la chance d'avoir plus jeune, en prenant le meilleur de tous les entraîneurs que j'ai eus.

Dans nos archives : Alain Birbaum raccroche ses patins

La Télé - Gaël Longchamp / Adaptation Web : Camille Berset
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