"On n'a pas l'habitude de jouer devant 3'000 personnes"
Dimanche, les Ladies de Gottéron ont battu le record d'affluence pour un match féminin. Interview des joueuses Alixane Berthod Soraya Reynaud.
Radio Fribourg : Ce dimanche, vous avez participé à un match historique pour le hockey sur glace féminin suisse. Face au CP Berne, vous avez battu le record d'affluence avec plus de 3'000 personnes venues vous soutenir. Comment avez-vous vécu cet événement ?
Alixane Berthod : C'était trop bien d'être soutenue par autant de monde dans la patinoire. On s'est senties poussées. Le sentiment était incroyable. Quand on passe sous le dragon pour rentrer sur la glace, on se rend compte des gens qui nous attendent à la sortie. C'est trop bien.
Soraya Reynaud : On a l'habitude de jouer devant une centaine de personnes. Ce week-end, ils étaient 3'000. C'était cool. Avant le jour J, on avait un peu de pression, car on savait que beaucoup de gens comptaient sur nous. On ne voulait pas les décevoir. Malgré tout, c'était un stress positif.
Alixane, en tant que capitaine, qu'avez-vous dit à vos coéquipières dans le vestiaire avant le début du match ?
A.B.: J'ai essayé de les rassurer, parce qu'il y avait beaucoup de stress. Je leur ai demandé de voir ce match comme une partie ordinaire. Je leur ai aussi dit qu'il fallait se concentrer sur ce que nous avions à faire sur la glace, sans penser aux gens du public.
Une semaine plus tôt, vous avez joué à Davos. Dans les gradins, il y avait 158 personnes. Qu'est-ce que change le nombre de spectateurs ?
S.R.: L'atmosphère de la partie change complètement. On se sent poussées. Cependant, il n'y a pas de différence flagrante sur la glace. On est impressionnées au tout début. Mais au final, tu joues ton match, et cela, peu importe le nombre de personnes qui te regardent.
Le hockey féminin prend de plus en plus de place dans les médias. Comment jugez-vous le changement de regard sur votre sport ?
A.B.: C'est super. Ça contribue au développement de notre sport, d'avoir de meilleures infrastructures et de meilleures joueuses. Le niveau en Ligue A continuera d'augmenter. On se réjouit de l'attention qu'on nous porte.
S.R.: À Fribourg-Gottéron, la situation a évolué positivement. L'accès à la salle de sport a été facilité. L'année dernière, nous pouvions nous y rendre qu'une fois par semaine. Cette saison, c'est trois fois.
