"J’ai toujours souffert de mon obésité"

"J'ai toujours souffert de mon obésité. Le 21 novembre 2016, c'est mon jour de renaissance", résume Mélanie Albéric. Cette date, c'est celle de son opération. On lui pose un by-pass, "un court-circuit des intestins pour perdre du poids". Ce type de procédure qui réduit l'accès de la nourriture dans l'organisme représente 80% des chirurgies de l'obésité en Suisse.

Avant, cette habitante de Farvagny pesait 127 kilos. Un jour, c’est le gros déclic, la jeune femme décide de dire stop. Son corps a trop souffert et a été trop malmené. Après un rendez-vous chez la gynécologue, ayant pour but de discuter de son envie d’agrandir la famille, sa médecin la prévient que la démarche est dangereuse en l’état, la grossesse serait compliquée et qu’elle ne ferait pas son suivi.

Après en avoir beaucoup discuté avec son mari, sa décision est prise. Celui-ci l’encourage dans sa démarche en lui précisant qu’il veut qu’elle fasse une opération pour elle et pas pour les autres. Mélanie Albéric recherche alors un centre métabolique et se dirige vers l’HFR à Fribourg. Pendant presque 9 mois, les rendez-vous s’enchaînent entre médecins, diététiciennes, psychologues et anesthésistes. Plusieurs tests sont effectués avant de finalement rencontrer le chirurgien et de fixer la date de son opération.

Presque 60 kg en moins

Elle nous raconte le dernier régime de sa vie avant ce jour de novembre 2016. Trois longues semaines de préparation, durant lesquelles elle a déjà perdu 13 kg, loin de ce qu’elle avait imaginé comme des semaines de plaisir à manger. "C'était le régime le plus dur de ma vie." Une étape malgré tout importante avant l’opération afin de diminuer la taille du foie.

Finalement le jour-J, "J'ai eu la sensation d’être coupée en deux, deux jours de douleurs ont suivi." Malgré des premiers jours difficiles, elle confie que sa vie a changé. Ensuite, Mélanie doit se retrouver face à ce nouveau corps qui évolue jour après jour. Encore aujourd’hui, elle est suivie par son équipe médicale. "Il faut se laisser du temps, être patient avec soi-même", confie la jeune femme enchantée par sa décision qui lui a permis de s'alléger de 56 kilos.

En Suisse, plus de la moitié des adultes sont en surpoids et 12% souffrent d’obésité. La Fribourgeoise de 33 ans souligne qu'elle a rencontré des difficultés à trouver des témoignages, même sur Facebook et Instagram. Elle a donc décidé d’écrire un livre "Ma vie avec un by-pass. Tome 1: mon parcours du combattant". Des mots simples et accessibles à tout le monde sur ce qu’est la vraie vie avec un by-pass. "Sans tricher, sans vous vendre du rêve, juste vous dire la vérité", ajoute-t-elle.

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