La Croix-Rouge s'adapte face à la pénurie de mimosas
Une mauvaise récolte des fleurs dans le Sud de la France contraint l'organisation de compenser avec 2000 bouquets de tulipes jaunes.

Comme chaque mois de janvier, la Croix-Rouge fribourgeoise organise sa traditionnelle vente de bouquets pour venir en aide aux enfants défavorisés du canton. Mais cette année, un imprévu de taille est venu bouleverser cette tradition vieille de plus de 75 ans: une mauvaise récolte de mimosa sur la Côte d'Azur a contraint les fournisseurs à ne livrer que la moitié des commandes habituelles.
Face à cette situation, l'association a dû trouver une solution en urgence, avant la vente prévue vendredi et samedi. Pour compenser le manque de mimosa, 2'000 bouquets de tulipes jaunes ont été commandés et devraient être livrés vendredi matin. Mais ces fleurs posent quelques défis logistiques supplémentaires: elles doivent être conservées à la verticale, dans l'eau et à l'abri du gel. De plus, la vente de tulipes générera une marge bénéficiaire plus faible que celle du mimosa.
Malgré ces obstacles, la Croix-Rouge fribourgeoise reste déterminée à poursuivre son action. "On est déjà contents d'avoir trouvé une alternative pour la vente", affirme David Seydoux, responsable de la vente des bouquets.
La vente a lieu vendredi et samedi sur une trentaine de stands dans tout le canton. L’argent récolté servira à soutenir la pratique du sport et des loisirs pour les enfants de familles à revenus modestes.
A noter encore que la Croix-Rouge fribourgeoise cherche à renforcer son réseau de membres. Dès le 3 février, une campagne de porte-à-porte sera lancée dans la partie francophone du canton pour encourager de nouvelles adhésions. Aucune collecte en espèces ne sera réalisée lors de cette campagne.
Pourquoi du mimosa?
Après la Seconde Guerre mondiale, la Suisse a accueilli de nombreux enfants touchés par le conflit, souffrant de problèmes de santé et de malnutrition. Ces jeunes étaient soignés dans des sanatoriums, dont certains étaient gérés par la Croix-Rouge.
Parmi eux, certains venaient de la Côte d'Azur. En signe de gratitude, leurs parents, cultivateurs de mimosa, ont offert ces fleurs aux hôpitaux romands et aux sanatoriums. Cette tradition s’est perpétuée après la guerre, évoluant en une action solidaire visant à soutenir les enfants défavorisés de la région en leur offrant des opportunités de loisirs et de vacances.