La droite part désunie pour la préfecture de la Gruyère
Alliés en 2011 derrière l'indépendant Patrice Borcard, le PLR et le Centre ont choisi de présenter un candidat chacun.

Le poste de préfet de la Gruyère attise les convoitises. Ils sont au moins quatre à briguer le Château de Bulle lors des élections du 7 novembre 2021.
Le député socialiste Grégoire Kubski et le vert'libéral Daniel Savary, ancien conseiller communal de Pont-en-Ogoz, se sont lancés dans la course il y a déjà quelques semaines. Le libéral-radical Vincent Bosson, l'actuel lieutenant de préfet, a été adoubé par son parti à la fin avril. Et ce mercredi, le Centre a désigné son candidat en la personne de Nicolas Roschi, ancien conseiller communal de Crésuz. L'UDC pourrait encore aussi sortir du bois.
La droite part désunie
En 2011, l'alliance du PLR et PDC (aujourd'hui Le Centre) avait permis l'élection de l'indépendant Patrice Borcard qui faisait alors face au socialiste Raoul Girard. Mais aujourd'hui, les stratégies ont changé et les deux formations présentent chacune un candidat.
"Nous avons eu des discussions assez tôt avec le PLR, après l'annonce de Patrice Borcard de ne pas se représenter. Le but était de connaître leurs intensions. Mais dans la mesure où cette élection semble prendre une couleur politique pour nos deux partis, il nous a semblait évident que nous devions aussi présenter une candidature" explique Noam Rey, président de la section gruérienne Le Centre. Une stratégie unanimement soutenue par les membres de la section du Centre qui ont validé par acclamation la candidature de Nicolas Roschi, 30 ans.
Le parti libéral-radical et le Centre partent donc en ordre dispersés même s'ils s'étaient donnés quelques semaines de réflexion pour proposer une candidature commune en vue du scrutin du 7 novembre. Et Pascal Lauber, président du PLR de la Gruyère de se rappeler: "En 2011, nous étions parvenus à accorder nos violons avec nos collègues du Centre pour soutenir Patrice Borcard. Malheureusement, en 2021 ça n'a pas été possible car le Centre a rapidement dit qu'il voulait partir avec son propre candidat."
Une alliance qui prend fin ?
"Personnellement, je ne le crois pas" déclare Pascal Lauber. "En 2011, les planètes étaient parfaitement alignées, par rapport à la situation et au candidat. En 2021, ça ne joue pas très bien. La préfecture sera très disputée. Tout le monde a envie d'être dans cette bataille. Mais ça ne signifie pas que plus tard (peut-être au second tour, ndlr) il n'y aura pas d'alliance."
Et la multiplication des candidats de droite risque de disperser les voix le 7 novembre. "C'est le jeu de la politique" pour Pascal Lauber qui rappelle que le risque de "perdre la préfecture" existe et que son parti est prêt à se battre pour l'obtenir. Noam Rey compte, lui, sur la mobilisation des troupes du Centre qui sont importantes dans le district de la Gruyère. Il espère pouvoir convaincre dans et au-delà des rangs du Centre avec la candidature de Nicolas Roschi.