La Grève féministe mobilisée contre "la montée du fascisme"

Lors la grève du 14 juin, l'association veut dénoncer une société qui "se durcit et se referme" au détriment des plus vulnérables.

L'inaction face aux violences sexistes, dénoncée également après le féminicide d'Epagny en avril, figure aussi au cœur des revendications. © KEYSTONE

Racisme décomplexé, islamophobie croissante et attaques sur les droits des femmes. Dans un communiqué publié mardi, en amont de la mobilisation du 14 juin, la Grève féministe Fribourg appelle à se mobiliser contre la "montée de l'extrême-droite." Le mouvement revendique un féminisme sans exclusion, "antiraciste et solidaire avec toutes les femmes, personnes trans et non-binaires."

Cette année, les revendications prennent une ampleur internationale. En plus des violences sexistes et sexuelles, des féminicides et des droits LGBT, le collectif veut attirer l'attention sur la situation dans la bande de Gaza, en invitant notamment l'association Solidarité Palestine Fribourg.

La manifestation de samedi a lieu dès 13h, sur la place Georges-Python, rebaptisée "Place Pythonne." Une matinée de bricolage "en mixité choisie" est organisée à l'ancienne caserne de la Poya le jour-même.

Les femmes payées près de 18% en moins 

Dans un nouveau rapport sur les salaires des femmes, le syndicat Unia rappelle que, selon les chiffres officiels, les femmes gagnent toujours 17,5% de moins que les hommes en Suisse. Les 45% de cette différence constituent une discrimination indirecte et sont liés à des facteurs tels que la profession, la branche ou l'âge.

Les 55% restants constituent une discrimination directe liée au sexe. Aucun autre facteur ne peut les expliquer, selon le syndicat. Il déplore aussi que les partis de droite s'attaquent aux analyses de salaires prescrites par la loi, au lieu de remédier à cette discrimination.

ATS / Frapp - Simon Gumy
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