La grève se poursuit à Samvaz
La grève entamée vendredi dernier se poursuit dans l'entreprise de Châtel-Saint-Denis.

L'usine bois de l'entreprise Samvaz à Châtel-Saint-Denis est toujours à l'arrêt. La petite vingtaine d'employés a poursuivi lundi la grève entamée vendredi. Les grévistes réclament un meilleur plan social en lien avec la fermeture de leur usine.
"La grève se poursuit de manière indéterminée, mais on est prêt à discuter avec la direction. On aimerait éviter un enlisement de la situation, et c'est le cas aussi de l'Etat", qui a désormais proposé ses bons offices comme facilitateur, a expliqué lundi à Keystone-ATS Yannick Ferrari, membre de la direction d'Unia Fribourg.
Le syndicat a aussi alerté l'Association patronale de l'industrie du bois pour leur expliquer qu'une grève de longue durée pourrait donner une mauvaise image. Une soirée de soutien aux grévistes est prévue mercredi soir avec des élus cantonaux et locaux et avec l'espoir de la présence de Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse.
Les grévistes ont aussi tenté de rallier à leur cause lundi la trentaine d'employés de l'usine métal de Samvaz, non touchée par la fermeture. "Les ouvriers du métal sont solidaires mais n'ont pas signé la pétition, par peur des conséquences", a ajouté Yannick Ferrari. Le texte peut désormais être signé en ligne par tout un chacun.
"On a l'impression que l'entreprise souhaite fermer le plus rapidement possible. Elle a fait une proposition d'indemnités aux employés avec une fin de contrat à fin juillet au lieu de fin septembre", a expliqué le syndicaliste.
Le personnel a considéré que cette nouvelle proposition ne couvrait pas les deux mois de salaire et de cotisations sociales perdus et qu’elle les exposait à une perte des indemnités de chômage pendant deux mois – ce que Samvaz conteste. Cela a poussé les employés à se mettre en grève.
Sur les 32 employés concernés par la fermeture de l'usine en raison d'une conjoncture défavorable du secteur du bois, cinq ont trouvé une place à l’interne ou chez un partenaire. Unia représente les 27 autres personnes, parmi lesquelles plusieurs étaient absentes lundi pour cause de vacances, d’accident ou de maladie.
Dans un communiqué diffusé vendredi, la direction de Samvaz avait dit regretter qu'aucun accord n'ait pu être trouvé pour les collaborateurs concernés, "malgré plusieurs propositions successives de plans sociaux formulés sur une base volontaire."
L'entreprise avait expliqué "qu'elle n'était pas tenue de proposer un plan social, mais que ses efforts répétés témoignent de sa volonté sincère d'accompagner les collaborateurs impactés de manière juste et responsable." Elle a donc ajouté que le plan initialement proposé, en date du 12 mars, demeure donc applicable (fin des rapports de travail au 30 septembre).