La Police fribourgeoise a besoin de plus d'agents
L'augmentation des effectifs est nécessaire face à la cybercriminalité ou aux violences domestiques qui occupent de plus en plus les agents.
Pour absorber cette situation, la Police fribourgeoise souhaiterait engager 90 policiers et policières d'ici 10 ans, dont un tiers d'ici 5 ans.
Le Conseil d'Etat soutient cette augmentation qui devra encore être validée par le Grand Conseil. Pour le commandant de la police Philippe Allain, les effectifs aujourd'hui sont parfois limites: "Il y a des nuits de week-end ou des situations comme des disparitions qui mettent nos effectifs à rude épreuve. Et ce n'est pas compatible avec un développement à long terme." Il se veut toutefois rassurant: "Il y a toujours des policiers pour prendre les interventions. Mais parfois on doit réorganiser les services. D'où cette demande au Conseil d'Etat afin de développer la police de demain."
Délinquances des jeunes, maltraitances et violences domestiques: il faudra plus d'agents
La police cantonale a répertorié 14 défis pour le futur. Parmi les plus urgents, il y a la cybercriminalité mais également la prise en charge des victimes.
Il faudra aussi plus d'agents au sein de la brigade des mineurs, alors que la police s'attend à une hausse de la délinquance des jeunes, mais aussi au sein de la brigade des moeurs et des maltraitances. Cette dernière traite chaque année 300 dossiers, souvent lourds, ce qui amène les agents "à des limites psychologiques inquiétantes" selon le message qui accompagne le décret.
La police cantonale fribourgeoise compte aujourd'hui près de 570 postes équivalents plein temps. Ce chiffre ne prend en compte que les agents et non le personnel civil. Il s'agit, selon la police cantonale, d'une moyenne, avec un agent pour 565 habitants, qui se situe en dessous de la moyenne nationale qui est d'un agent pour 453 habitants.
