La ville dit oui à l'augmentation de capital des TPF

Le Conseil général de Fribourg a accepté mardi soir d'investir 12,5 millions de plus dans les Transports publics fribourgeois.

La décision de la ville ne fera foi que si le Grand Conseil, puis peuple, l'acceptent. © KEYSTONE

La ville de Fribourg soutient l'augmentation des fonds propres des TPF à hauteur de 12,5 millions. Le projet a passé la rampe mardi soir au Conseil général, par 39 voix contre 29 et 4 abstentions. La question a divisé, et révelé des blocs politiques inhabituels: L'UDC, le PLR et le PS étaient opposés à un tel investissement.

Pour l'exécutif, il s'agit d'avoir une influence et un droit de regard. La ville de Fribourg occupe actuellement deux sièges au conseil d'administration des TPF. Ceux-ci sont occupés par les conseillers communaux Laurent Dietrich et Pierre-Olivier Nobs. Actuellement, grâce à sa participation financière, la ville de Fribourg est mathématiquement à 1,5 siège au conseil d'administration. En cas de refus, il n'aurait donc pas été certain qu'elle puisse conserver sa présence actuelle.

Selon le Conseil communal, la ville de Fribourg a besoin de cette influence pour continuer à mettre en œuvre la stratégie de mobilité de l'Agglomération. Il s'agit concrètement de l'extension de l'offre de transports publics, du développement des parkings relais, de l'accélération de la décarbonisation et de la réduction des véhicules diesel.

"En tant que chef-lieu, Fribourg doit prendre ses responsabilités et accélérer la décarbonisation", soutient le centriste Simon Murith. Les représentants de l'UDC ont en revanche estimé qu'il devrait y avoir une clé de répartition entre les communes. Le PS est en principe favorable à la décarbonisation des bus TPF, mais il ne s'agit pas de la priorité.



Ainsi, c'est l'argument financier qui a uni le PS et le PLR. "Avec ces 12,5 millions, la ville n'a aucune plus-value financière à long terme. Et tout cela pour un seul siège au conseil d'administration", estime David Krienbühl (PLR). Le Centre a relativisé et affirme que les coûts présentés sont un calcul maximal et qu'ils ne représentent effectivement pas plus de 200'000 francs par an pour la ville.

La question est maintenant de savoir si le canton de Fribourg fera comme la ville et votera à son tour les 60 millions. Si c'est le cas, le projet serait soumis aux électeurs et électrices du canton. La décision de la ville ne sera toutefois valable que si le Grand Conseil et le peuple l'acceptent.

RadioFr. - Renato Forni
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