L'association AZ'Arts célèbre ses 10 ans d'existence
À cette occasion, une chanson a vu le jour pour accompagner la fête solidaire du 24 décembre. Interview avec sa fondatrice, Tamara Nichele.
L'association AZ'Arts fête, cette année, ses 10 ans, tout comme la fête solidaire du Noël des Martines qui a lieu le 24 décembre. Déjà un joli bout de chemin parcouru depuis 2014 ?
Tamara Nichele: Oui, ça fait plaisir parce qu'on a lancé l'idée en 2014 de faire une soirée et on ne pensait pas qu'il y aurait une suite, vraiment pas. Après, l'association, comme on faisait de la création et de la production artistique, c'était aussi le but, chaque fois, pour des œuvres caritatives. Et puis, finalement, on s'est rendu compte qu'on aime aussi organiser les œuvres caritatives, donc on a continué.
Je crois que dans la famille des Noëls solidaires, c'est un peu dans les gènes chez vous, si je ne me trompe pas ?
Oui, effectivement.
Ça avait déjà lieu à l'époque. Votre maman travaillait à l'université, c'est bien ça ?
Elle n’enseignait pas, elle travaillait dans l'administration à l'université de Fribourg. Il y avait toujours des étudiants qui ne pouvaient pas forcément rentrer chez eux. S'ils venaient de l'étranger, ils se retrouvaient seuls le 24 décembre. Et puis, elle les invitait à la maison. Ils se retrouvaient autour de notre table.
Une histoire particulière vous a marquée ?
Oui, chaque invité recevait un cadeau emballé avec une carte manuscrite. Des années plus tard, un étudiant m'a reconnue et m'a montré un billet de 1 dollar que je lui avais donné, peut-être 20 ans auparavant. Il m’a dit : « Ça m'a tellement touché. Je l'ai toujours gardé. Ça me porte bonheur. » Je me suis dit que ce genre d'événement pouvait vraiment marquer.
Pour les 10 ans de l'association, il y a une chanson collective qui a été créée, qui est sortie dernièrement. Ça s'appelle "Joyeux Noël de Martine". Ça change un peu pour Noël, non ?
C'était le but. Justement, on veut que les gens soient remplis d'énergie positive, que quand ils se réveillent le matin, ils entendent ça, ils aient envie de danser, de sauter dans tous les sens et de retrouver la magie de Noël.
Une vingtaine d'artistes collaborent sur ce projet. Quelques noms ?
Tafta, jO Mettraux, Yann Lambiel, Sophie de Quay, Jenny Lorant… J'en oublie encore beaucoup.
Réunir tout ce petit monde pour une chanson de trois minutes, ça s'est passé comment ?
Ça a été sport. Ça a commencé et ça a fait effet boule de neige parce qu'il y en a certains que je connais bien qui ont tout de suite accepté. Et puis, j'ai remarqué que c'est vraiment important pour les artistes, ce côté solidaire. Ils l'ont fait avec tout leur cœur, sans avoir entendu la chanson avant. Donc, ils ont accepté. Je prenais un risque.
Et donc, chacun a enregistré dans son coin. Comment ça s'est déroulé ?
Oui, chacun a enregistré dans son studio. Il y en a deux qui sont venus chez moi. Et puis après, c'était le mix qui a été compliqué.
Vous avez galéré au montage ? Dites-nous tout.
Alors, ce n’est pas moi qui l’ai fait. C’est Kiuzano. Heureusement, il avait à disposition un grand studio à Londres parce qu'il est à l'université en ingé' du son. Mais pour son premier projet professionnel, la barre était extrêmement haute. Il a passé un temps fou, mais le résultat est super.
Un projet comme celui-ci, ça prend du temps. Ça a germé depuis un petit moment dans votre esprit ?
Tout vient d’un rêve en 2017, mais la chanson telle qu'elle est, est née le 30 juin 2023. Après, ça a fait effet boule de neige. On voulait la sortir en 2023, mais c'était trop court. Quand la partie démo est arrivée, c'était trop tard pour réunir tout le monde. On a repoussé à 2024 en se disant : « C'est bon, on a une année. » C'était quand même très short.
Vous chantez dans cette chanson ?
Je fais des deuxièmes voix, un tout petit bout.
Le Noël des Martines a lieu le 24 décembre. Comment va se passer cette soirée ?
Les gens vont arriver à partir de 18 heures. Il y a un apéritif de bienvenue. Ensuite, on fait toujours une sorte de jeu d'animation, un blind test. En général, chaque table désigne un délégué qui, dès qu'il trouve la réponse, doit courir après une personne qui court dans tous les sens pour lui taper sur l’épaule. Cela détermine l’ordre des tables. Ensuite, il y a les desserts, le Père Noël qui arrive pour donner des cadeaux. On fait aussi des jeux dans les halles.