L'aumônerie de l'armée s'ouvre aux autres confessions
Depuis le 1er janvier, des aumôniers non-chrétiens ont pour la première fois la possibilité d'intégrer ce service, qui fête ses 140 ans.
Ainsi, de nouveaux insignes ont été créées. Si les chrétiens conservent la croix au col de leur veste militaire, les musulmans porteront le croissant islamique et les juifs les Tables de la Loi.
Le premier lieu d'activité des aumôniers dans le cadre militaire, c'est vraiment d'être présent auprès de la troupe", rappelle le remplaçant du chef de l’Aumônerie de l’armée, Noël Pedreira. Entre visites régulières, participation à diverses activités et encouragements et soutien moral, il s'agit là d'un rôle d'accompagnateur.
Une oreille attentive
"Lorsqu'un lien de confiance se crée, le militaire va assez spontanément se tourner vers sa troupe pour lui confier quelque chose qui lui pèse", précise encore Noël Pedreira. On comprend donc que l'aumônier se doit d'être à l'écoute.
À noter que la crise du Coronavirus a donné un second souffle au service proposé par l'Armée Suisse. "Il y a comme une sorte de redécouverte de l'aumônerie au sein de l'armée", explique Noël Pedreira. "Les commandants militaires se sont rendus compte combien il était précieux pour leurs subordonnés, après une journée de travail, d'avoir une oreille attentive." Le remplaçant du chef de l’Aumônerie de l’armée répondait à nos confrères de RFJ.
En pleine expansion, le service de l'Aumônerie de l'armée prend ainsi de plus en plus de légitimité au sein du service militaire. Aujourd'hui, on compte pas moins de 180 aumôniers à travers la Suisse.
