Le badminton retrouve une seconde jeunesse

Mais comment expliquer cela? Martin Benz, président du BC Villars-sur-Glâne, justifie le succès de son club, notamment par la construction de la nouvelle école du quartier. "On a fait de la pub dans cette école, et ça a fonctionné, on a les enfants du quartier qui viennent chez nous."

Une émulation qui permet de garder une base solide pour les années à venir. Pourquoi ces nouveaux badistes préfèrent-ils le volant au ballon de foot ou aux anneaux de gymnastique? "Mes parents ne voulaient pas que je fasse du foot ou du basket", commence un enfant du club villarois, avant qu'un autre ne renchérisse: "je jouais au tennis avant, j'ai pu essayer le badminton et ça m'a plu."

Des bases stables

"Ça fait longtemps qu'on essaie de prendre des jeunes tôt, explique le président du BC de Villars-sur-Glâne. Si on les fidélise assez tôt, ils reviennent généralement après être partis, et puis ça leur permet d'obtenir un meilleur niveau." Encore faut-il soulever que de disposer d'un large vivier de jeunes permet de former les futurs joueurs de la Ligue A, la plus haute en Suisse, dont fait partie le BC Tavel.

"Au niveau sportif, pour qu'un club fonctionne, il faut que la pyramide ait une base large", relève Philippe Etter, président du BC Fribourg. Avec cet engouement juvénile, l'avenir du badminton semble donc en sécurité dans le canton. Mais il y a un bémol: la représentation féminine dans ce sport de raquette n'équivaut qu'à un tiers de celle des hommes.