Rave party: les autorités serrent la vis

Les fêtes clandestines préoccupent le canton de Fribourg. Un groupe de travail a été mis sur pied pour mieux coordonner les interventions.

À Montagny, la police cantonale était intervenue pour stopper une rave party en mai dernier. © KEYSTONE

Les exemples de raves ne manquent pas dans le canton. Ces rassemblements en extérieur et gratuits ont réuni à chaque fois des centaines de jeunes au son de la musique électronique à Semsales, Belfaux, Montagny et plus récemment à la Grande Cithard.

Le phénomène était à l'ordre du jour lors de la première Conférence des préfets de l'année. A son issue, un groupe de travail a été créé, avec la Direction de la sécurité, de la justice et des sports, ainsi que le Ministère public et la police cantonale.

Le but de la démarche: définir les étapes dans l'intervention lors de tels évènements. "Qu'est-ce qu'on fait, quels mécanismes déclencher, comment intervenir", liste Willy Schorderet, président de la conférence des préfets. "On veut déterminer comment construire pour agir de manière constructive."

Flirter avec la loi

Les organisateurs de ces fêtes jouent avec les limites légales. Par exemple, une patente est exigée lorsqu'on veut vendre des boissons à un évènement. Mais dans la définition même d'une rave, tout se veut gratuit, pas besoin donc de soumettre une autorisation.

C'est quasiment un festival techno organisé dans la nature.

Cette typologie de fête illégale, le préfet de la Broye Nicolas Kilchoer y a été confronté en mai dernier, puisqu'il a dû stopper une rave à Montagny. "Ce n'est plus une fête privée avec quelques personnes qui font des grillades avec une boom. C'est quasiment un festival techno organisé dans la nature."

D'après lui, les dangers sont trop nombreux pour ne pas encadrer un évènement d'une telle envergure. "Il y a un risque sanitaire, il n'y a pas d'ambulanciers prévus, pas de contrôle de sécurité incendie. On ne veut pas qu'il y ait de risque pour les gens, donc quand ça devient disproportionné, on intervient de concert avec la police."

La Télé - Cloé Pichonnat / Adaptation Web: Rémi Alt
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