Le nid des frelons asiatiques localisé
Il a été trouvé dans un arbre à Montet, dans le district de la Glâne. Une opération pour l'enlever devrait avoir lieu d'ici lundi.
Après plus de six semaines de recherche, le nid de celui qu'on surnomme "le tueur d'abeilles" a enfin été repéré. Il se trouve dans un frêne proche de Montet.
Le nid a été repéré mercredi par Francis Saucy, le président de la société romande d'apiculteurs. Les recherches n'ont pas été faciles. "On savait que les frelons asiatiques se trouvaient dans le sud de la Glâne, mais il n'y a avait pas assez d'attaques sur une ruche pour pouvoir installer une balise sur un des insectes", explique Olivier Pittet, secrétaire de la fédération fribourgeoise d'apiculture.
Habituellement, c'est en endormant un frelon et en lui posant une sorte de balise GPS sur le dos qu'il est possible de localiser un nid. Il a donc fallu faire autrement. Après des heures et des heures de promenade dans la région, c'est finalement grâce à l'automne et à la chute des feuilles que le nid a pu être repéré.
Une opération délicate
Le nid localisé, il faut maintenant l'enlever. L'opération s'annonce périlleuse. "Le nid se trouve a plusieurs dizaines de mètres du sol, dans une zone humide, il est entouré d'arbres", détaille Olivier Pittet. "Pas sûr que cela soit possible", s'inquiète celui qui est aussi responsable de la ruche-école à Grangeneuve.
C'est un apiculteur valaisan, formé à la destruction de nid, qui va venir procéder à cette intervention. Une intervention qui a un coût: entre 1000 et 2000 francs estime Anne-Claude Jacquat, Présidente de la fédération fribourgeoise d'apiculture. Le tout aux frais des apiculteurs, le canton n'ayant pas de fonds pour lutter contre l'envahisseur asiatique.
L'intervention aura lieu à l'aurore pour que le plus grand nombre possible de frelons se trouvent dans le nid. "On va ensuite ouvrir le nid pour voir s'il y a encore des reines pondeuses", explique Anne-Claude Jacquat. Car ce sont elles qui vont aller former de nouvelles colonies et se répandre ailleurs dans le canton de Fribourg.
"On arrive tard", regrette Olivier Pittet, "Il est fort probable que des reines soient déjà loin et que le frelon asiatique se répande dans notre région." Un regret qui poussera les apiculteurs fribourgeois à être d'autant plus attentifs ce printemps, période où le frelon asiatique pourrait refaire des dégâts.
