Le "Oui" aux PC Familles est en marche
Le comité de soutien aux PC Familles a lancé sa campagne. Tous les groupes politiques en font partie, tout comme de nombreuses associations.
Dans le canton de Fribourg, c'est un des objets qui devrait susciter le moins de débat parmi les votations du 22 septembre: la nouvelle loi sur les Prestations complémentaires pour familles (PC familles). Le comité de soutien au "Oui" a lancé sa campagne. Il en a présenté les enjeux ce lundi. Le comité est composé de l'ensemble des groupes politiques du Grand Conseil fribourgeois, de la droite à la gauche, ainsi que de nombreuses associations comme Caritas, Pro Familia ou encore SOS Futures Mamans. Pour l'heure, aucun comité pour le "Non" n'a été formé.
Le texte a passé la rampe au Grand Conseil en février dernier. Pourtant, tout le monde n'était pas d'accord au début. Certains députés, notamment PLR et UDC, avaient demandé un renvoi du texte. Finalement, la loi a été approuvée par la majorité du Grand Conseil et donc soumise au vote des Fribourgeois. Un vote obligatoire, car ces PC coûteront un peu plus de 10,5 millions de francs par année à l'État. Un montant qui nécessite un référendum financier.
Un budget multi-usage
Cet argent devrait être utilisé de différentes manières. D'abord, comme un appui financier pour les familles en situation de précarité avec des enfants jusqu'à l'âge de 12 ans. Puis, avec des guichets régionaux qui offriront aux familles écoute, conseil et soutien pour les aider à améliorer leur situation.
Les prestations comprendront également des mesures d'intégration socio-professionnelles qui permettront à certains parents de renouer avec une activité lucrative. Enfin, des mesures de soutien à la formation seront créées pour que les parents améliorent leurs compétences professionnelles et entrevoient la perspective d'un meilleur revenu.
Ces aides rejoindront les autres prestations sociales comme l'AVS et ne devront donc pas être remboursées par ceux qui en bénéficient. Un point qui inquiétait certains députés, craignant une situation de dépendance et un manque de volonté de "s'en sortir". Un argument "pas plausible", selon le président du comité de soutien, Benoît Rey.
Ces prestations complémentaires pour les familles ne datent pas d'hier. Elles sont prévues dans la Constitution cantonale depuis plus de 20 ans. Pour autant, le canton de Fribourg n'est pas un mauvais élève en Suisse. De nombreux cantons n'en ont pas. Le Tessin a été le premier à les introduire à la fin des années 1990. Nos voisins vaudois, de leur côté, en ont une depuis 2011. Désormais, ce sont quelque 1'500 familles qui pourraient en bénéficier chaque année dans nos régions.